Chrétiens Orientaux sur France 2, une émission des Églises orientales présentes en France. Vie et Foi des Chrétiens d’Orient.

Homélie prononcée lors de la commémoration des martyrs du Génocide des arméniens

Dimanche 21 avril 2024 - homélie prononcée par mgr Dominique Blanchet (évêque latin de Créteil) lors de la Messe célébrée en rite arménien catholique - église St Sulpice Paris

Frères et sœurs, alors que nous commémorons le terrible génocide arménien de 1915, en comprenant que nous ne pourrons jamais clore cette mémoire, car elle désigne un abîme sans fond, de violence. Comment se fait-il que la capacité et l'ingéniosité de l'homme se mettent au service de l'extermination d'un peuple? D'où vient ce Mal, ce "grand Mal"? Voilà ce qui doit continuer d'habiter nos cœurs.

Ainsi faire commémoration aujourd'hui, c'est d'une part affirmer la dignité de vos parents en honorant leur mémoire, eux dont la vie a été radicalement méprisée par idéologie. C'est aussi poser pour aujourd'hui un acte de résistance au mal en gardant nos lampes allumées, nous rappelant comme le dit le livre de la genèse combien ce Mal est comme une "bête féroce tapie à notre porte, et qui désire nous dominer" (Gn 4,7). Nous la voyons continuer de sévir et menacer en divers espaces du monde où des hommes choisissent d'écarter, voire d'exterminer d'autres en raison de leur appartenance à un peuple, à une nation. Faisant acte de commémoration aujourd'hui, nous pensons à toutes les personnes dans le monde qui se sentent menacées en raison de leur appartenance à un peuple. Nous pensons bien sûr aux arméniens du Haut Karabakh ; nous pensons aussi aux ukrainiens, aux habitants d'Israël et de Palestine, aux victimes des conflits multiples en Afrique centrale; nous pensons hélas que les commémorations des terribles génocides du siècle passés peinent à guérir notre humanité de sa cécité sur ce dont elle est capable.

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C'est ainsi qu'en ce 109ème anniversaire de ce si douloureux évènement, nous nous rappelons en cette célébration une autre réalité plus indépassable encore que le mal, celle de la victoire de Jésus-Christ sur le péché et sur la mort. Votre nation en a été le premier témoin comme peuple, accueillant le baptême. Ce témoignage se voit dans vos magnifiques paysages en Arménie avec ses églises et ses monastères nombreux. Ces pierres ne seraient rien sans le témoignage vivant jusqu'à aujourd'hui des nombreux arméniens dans le monde qui témoignent de cette victoire de Dieu sur toute force de mort, par la grâce de Jésus, Christ qui illumine le monde. Vos bienheureux et saints martyrs sont nombreux. Ils nous portent dans leur prière pour aujourd'hui, pour que notre foi ne défaille pas, à la vue du mal qui continue de sévir.

La joie dont nous parle les textes de l'Ecriture en ce jour, cette joie de Jésus qu'il souhaite voir habiter en nos cœurs est la joie de ceux qui se savent sauvés, victorieux de ces forces de mort par sa grâce. "Sans moi, vous ne pouvez rien faire " nous dit Jésus. Ces forces de mort sont de fait terribles et l'histoire nous le dit. Mais l'histoire nous dit aussi que Jésus a lui-même choisi de se laisser anéantir par ces forces pour se laisser relever par son Père. Dans le saint mystère de l'incarnation, Dieu a choisi de vivre notre condition humaine, jusqu'au bout pour la traverser en notre nom et nous permettre de traverser avec Lui. C'est ainsi que nous pouvons entendre ces mots de la première lettre de Pierre:" Que personne d'entre vous, en effet, n'ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c'est comme chrétien, qu'il n'ait pas de honte, et qu'il rende gloire à Dieu pour ce nom-là."

"Comme chrétiens", notre foi ne nous préserve pas de l'épreuve mais elle nous la fait habiter avec le Seigneur Jésus. Lorsque nous demandons au Seigneur de nous écarter l'épreuve lorsqu'elle survient, nous le rejoignons à Gethsémani mais nous confondons parfois " être épargnés" et "être exaucés". Quelques chapitres précédant celui-ci, Jésus, devant le tombeau de Lazare s'écrit" Mon Père m'exauce toujours !". Ici il nous parle de joie qui sera parfaite...et quelques chapitres plus loin nous le verrons cloué sur le bois de la croix, mourir de notre mort. Peut-être laisserons-nous aller la même question que bien des témoins d'alors:" Si Ton Père t'exauce toujours, pourquoi ne te descend il pas de la croix? Pourquoi te laisse-t-il mourir de façon si infâme et si injuste?" Ces "pourquoi" habitent toujours nos cœurs devant la puissance du Mal et la douleur qu'il engendre. Comme croyants, nous faisons le pas de plus, celui de Résurrection.

Oui le Père a exaucé le Fils. Non Jésus n'est pas épargné. II l'avait bien sûr demandé à Gethsémani. Mais s'il n'a pas été épargné, il a été exaucé. C'est pour nous rejoindre précisément en ce fait que nous ne sommes pas épargnés, par ces violences, par cette "bête féroce tapie à notre porte" qu'il n'a pas été épargné lui-même pour que nous puissions traverser l'épreuve avec Lui et soyons exaucés, victorieux avec Lui

Comme chrétiens, reprenant les mots de la lettre de st Pierre lue à l'instant," ne soyons pas étonnés d'être éprouvés", mais soyons étonnés et confiants d'être exaucés.

Rappelons-nous alors le commandement de Jésus et sa solidité. Tenir en ses commandements est le seul chemin sûr, le seul en capacité de désarmer la violence.

La lettre de Pierre conclut ce petit passage en exhortant au bien. II ne s'agit pas d'une exhortation naïve mais bien d'une maxime de sagesse: " Ainsi, ceux qui souffrent en faisant la volonté de Dieu, qu'ils confient leurs âmes au Créateur fidèle, en faisant le bien.". Elle ressemble à celle de Paul dans la lettre aux Romains. " ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois victorieux du mal par le bien" (Rom 12,21)

Permettez-moi frères et sœurs de terminer ainsi cette homélie en vous redisant ma profonde communion en cette douleur et inquiétude pour les évènements sombres d'aujourd'hui, ma prière pour que nous soyons épargnés d'un nouveau drame, mais je voudrais surtout vous dire ma confiance, que notre prière est exaucée et nous fait déjà traverser toute épreuve avec la grâce du Christ qui nous précède.

Avec vous, je rends donc grâce à Dieu en ce jour, pour vous, pour les générations qui ont survécu au génocide, pour votre témoignage de foi et pour le bien que vous faîtes.

" Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples" nous dit Jésus. Que son Esprit vous aide et vous fortifie aujourd'hui. Amen.

Lectures : 1P4,12-19 / Jn 15, 5-14

St Grégoire de Narek

Un nouveau Docteur de l'Eglise

Il y a quelques semaines, le Vatican annonçait que St Grégoire de Narek allait être proclamé "Docteur de l'Eglise"

Un message de Noël (2015)

NOEL D’ESPERANCE, deuxième NOEL,

Que mon Peuple et mon Eglise passent expatriés,

Comme Joseph, Marie, Jésus... à Bethléem, en Egypte

Emigrés en terres étrangères, proches ou lointaines.

Loin de leurs maisons, de leurs champs verdoyants.

Vides ou détruites leurs églises, leur Histoire.

Ils prieront dans des tentes, caravanes ou salles louées.

Tues leurs cloches, expatriés leurs pasteurs,

Ils prieront en silence, en larmes, en nostalgie.

Qui se transfigureront en Espérance

Noel 2015, Noel d’Espérance, Dit Dieu.

A tout mon peuple, à ses amis proches ou lointains,

A tous ceux qui communient à son Golgotha

Qui croient a sa Libération, à sa Résurrection !

+ Basilios Georges Casmoussa

Archeveque Emerite de Mossoul

Déclaration des évêques catholiques de France

Nulle persécution ne peut être commise au nom de Dieu

Profondément choqués et attristés face au drame vécu par des milliers de chrétiens en Syrie ces derniers jours, nous voulons manifester notre entière solidarité avec les Eglises locales et les assurer des prières ferventes des catholiques de France.
En lien régulier avec les autorités religieuses et les acteurs humanitaires chrétiens, nous savons combien sont particulièrement inhumaines les situations subies par les chrétiens d’Orient.
En Irak, en Syrie, ces persécutions et ces exodes durent depuis de trop nombreuses années. Il est urgent que le sort de ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants martyrisés en raison de leur foi soit enfin pris en compte.
Encore une fois, nous redisons que nulle persécution ne peut être commise au nom de Dieu.

Vendredi 27 février 2015

Monseigneur Georges Pontier
Archevêque de Marseille
Président de la Conférence des Evêques de France
Son Eminence le Cardinal André Vingt-Trois
Archevêque de Paris
Ordinaire des catholiques de rite oriental en France

Un nouvel archeveque catholique latin pour Paris

Le pape François a nommé le 7 décembre 2017, Monseigneur Michel Aupetit nouvel archevêque de Paris.

Il devrait être nommé aussi, comme le veut la tradition, Ordinaire pour les orientaux catholiques sans évêque en France.

Nomination officielle du nouvel ordinaire des Orientaux Catholiques

Le pape François a nommé le 8 janvier 2018 Monseigneur Michel Aupetit nouvel ordinaire pour les Orientaux Catholiques dépourvu d'ordinaire de leur propre rite.

À la suite de la publication de la démission du Cardinal André VINGT-TROIS du gouvernement pastoral de l’archidiocèse de Paris, le 7 décembre 2017, le Pape François, en ce 8 janvier 2018, confie à Mgr Michel AUPETIT, archevêque de Paris, la charge d’Ordinaire des fidèles de rite oriental résidant en France, dépourvus d’Ordinaire de leur propre rite.

Un nouvel évêque Arménien Catholique de France

ce samedi 23 juin le Pape François a nommé Mgr Elie YEGHIAYAN évêque de l'éparchie de Sainte-Croix de Paris des Arméniens catholiques de France

Le Pape François, ayant accepté la démission de Mgr Jean Teyrouz, a nommé ce samedi 23 juin, Mgr Elie Yéghiayan, évêque de l’éparchie de Sainte-Croix de Paris, des Arméniens catholiques de France. Il était jusqu’à présent curé de la paroisse de Sainte-Croix de Zalka au Liban.
 

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En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Apostolique Arménienne et les paroisses en France de cette Eglise.

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Selon la Tradition de l’Eglise Arménienne, la première évangélisation de l’Arménie a été faite par les apôtres Saint Thaddée et Barthélémy.

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La Royaume d’Arménie fut la première Nation au monde a adopté officiellement le christianisme en 301. Saint Grégoire l’Illuminateur baptisa le roi Tiridate et les membres de sa cour (après avoir été lui-même persécuté en emprisonné dans une fosse profonde). Le roi était tombé malade. Sa sœur eu une vision de mettre fin aux persécutions des chrétiens. Tiridate libéra Grégoire, qui le guéri de son mal. Tiridate se convertit alors au christianisme.

Saint Grégoire est nommé l’illuminateur (celui qui a apporté la lumière du Christ au peuple). Il fut le premier Catholicos.

La Tradition de l’Eglise relate la vision de St Grégoire, du Christ frappant la terre d’un marteau faisant jaillir une église surmontée d’une Croix. Avec l’aide du roi, il fit bâtir cet édifice à Etchmiadzine ce qui veut dire « le monogène est descendu ». Véritable lieu Saint de l’Eglise arménienne, la cathédrale est le siège du Catholicos.

L’Arménie est une terre Biblique, puisque situé aux sources du Tigre et de l’Euphrate (deux des quatre fleuves sortant de l’Eden), le plateau arménien est considéré comme une localisation possible du Paradis Terrestre. Le Mont Ararat, aurait également accueilli l’Arche de Noé qui s’échoua après le déluge.

L’Eglise Arménienne accepte les conclusions des trois premiers conciles de l’Eglise Universelle : Nicée, Constantinople et Ephèse. Pour des raisons politiques, elle ne participe pas au Concile de Chalcédoine (451) et rejette ses conclusions sur la double nature du Christ : humaine et divine. Cependant, on ne peut pas dire que l’Eglise arménienne soit monophysite. Elle est miaphysite. Rejetant la formule de Chalcédoine, elle adhère à la doctrine issue de la christologie de Cyrille d'Alexandrie, le miaphysisme. Sa doctrine est fixée en 726 au synode de Manazkert : « L'unique nature du Verbe de Dieu s'est faite homme, en prenant une chair corruptible et mortelle, comparable à celle d'Adam après la chute ; mais, par le feu de sa divinité, le Verbe a rendu cette chair immortelle et incorruptible, comme celle du premier homme au paradis. En conséquence, le Christ est naturellement impassible. S'il est mort sur la croix, après avoir souffert, ce n'est pas l'effet de sa nature, mais la décision de sa volonté, en vue de notre salut. »

L’une des expressions les plus notables de la spécificité arménienne est la date, et la forme, de la fête de Noël. En effet, l’Eglise Arménienne est la seule a avoir conservée la date et l’usage antique de célébration de la naissance et la Théophanie (baptême du Christ) le même jour, c’est-à-dire le 6 janvier. A la fin  de la Messe de Noël, le prêtre béni les eaux et célèbre le baptême du Christ en plongeant la Croix dans l'eau bénite par le Myron. Montrant ainsi que les deux natures du Christ sont liées.

Un alphabet créé pour traduire les Ecritures Saintes

L’arménien n’était qu’une langue parlée au IVe siècle, pour lire ou proclamer les Saintes Ecritures, les prêtres devaient lire et traduire un texte en syriaque ou en grec. C’est pourquoi afin que le peuple arménien tout entier puisse lire directement la Parole de Dieu, à la demande du Catholicos Saint Sahag, Saint Mesrob composa en 405, un alphabet de 36 lettres correspondant aux sons de la langue arménienne. Cet alphabet n’est utilisé que par les arméniens.

Dans les manuscrits arméniens, on peut découvrir de très belles miniatures et enluminures (ce qui contraste avec l’intérieur des églises qui sont très dépouillées).

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Un rite spécifique pour la Messe

La Messe est célébrée en arménien ancien (Krapar). L’Eglise est séparée en deux zones : le chœur qui est considéré comme le lieu sacré (le monde céleste) - l’autel est surélevé par plusieurs marches -, et la nef de l’Eglise qui est considérée comme le monde terrestre. Au cours de la liturgie, le célébrant fait mémoire de la vie terrestre du Christ en descendant de l’Autel et en faisant le tour de l’église. Les fidèles embrassent alors la croix qu’il présente en signe de vénération.

Le texte de la Divine Liturgie dérive en partie de la Liturgie de Saint Basile auxquels s’ajoutent des emprunts à la Liturgie de Saint Jean Chrysostome, avec des additions purement arméniennes (dont celles de St Grégoire de Narek).

Une spécificité notable est que le prêtre célèbre avec du vin rouge sans ajouter de l’eau.

Le Christ n’est pas habituellement représenté sur la croix (sauf lors de la commémoration du Vendredi Saint). La Croix est pour les arméniens l’instrument de la renaissance, celui qui donne la vie, le passage vers la Résurrection du Christ. C’est pourquoi sur les moments en pierre (khatchkar), les croix ont des racines et des bourgeons qui poussent à ses extrémités.

Le clergé est composé de prêtres mariés et de prêtres célibataires (moines).

 

Un peuple chrétien depuis 301

L’Eglise pour le peuple arménien est considérée comme le pilier d’unité de la Nation qui a subit les persécutions et les exodes à travers les siècles.

L’Arménie a été jadis bien plus étendue qu’aujourd’hui. Et a toujours dû se défendre contre les voisins. Pris en étau entre les empires ou les puissances : perse, ottoman, russe, mamalouk (...), les Arméniens ont souffert, perdu des territoires, connu des déportations en Perse (l’Iran d’aujourd’hui). De la rivalité au XIXe siècle entre les Empires russe et ottoman (Turquie actuelle), les Arméniens ont à nouveau souffert, perdu des territoires et subi des massacres et le Génocide.

Les arméniens ont toujours été fidèles à leur Foi, malgré les attaques guerrières ou politiques menés contre la Nation et le Peuple. Une des batailles les plus mémorables a été celle d’Avaraïr en 451. Où l’armée des princes arméniens conduite par celui qui deviendra Saint Vartan, a été écrasée par l’armée perse et ses éléphants. Mais la bataille est si couteuse pour les perses, que le roi Yazdgard est impressionné par la force intérieure des arméniens, leur laisse pratiquer leur culte et ne leur impose pas le zoroastrisme.

Le génocide de 1915 (en territoire de la Turquie actuelle) a fait plus d'un million et demi de victimes parmi les deux millions deux cent mille Arméniens que comptait l'Empire ottoman. Les rescapés arméniens ont été obligés de quitter leurs terres ancestrales pour d’autres pays au Moyen-Orient ou en Occident.

Après la victoire soviétique et l’inclusion de la République l’Arménie dans l’URSS, l'Église arménienne subit le choc de la soviétisation dans la partie nord de l'Arménie et dans ses diocèses de l'ancien Empire russe. Cette double tragédie du génocide dans l'Empire ottoman et la soviétisation en Arménie russe aura en fin de compte entraîné la destruction de près de 800 monastères et de plus de 5 000 églises, d'un réseau d'écoles et de lycées et l'anéantissement quasi total du clergé arménien.Sous Staline, le clergé a été systématiquement éliminé, jusqu’au catholicos Khoren Ier, assassiné en 1938.

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Organisation de l’Eglise

L'Église arménienne comprend quatre sièges : deux catholicossats autonomes et deux patriarcats secondaires :

Le catholicossat de tous les Arméniens (à Etchmiadzine en Arménie). Avec juridiction sur l’Arménie et la diaspora. Aujourd’hui sa Sainteté Karekine II est le 131e catholicos depuis st Gregoire l’Illuminateur.

Le catholicossat de la Grande Maison de Cilicie ( à Antélias au Liban dans la banlieue de Beyrouth), avec juridiction sur les diocèses de Syrie, Liban, Iran, Chypre, et des diocèses aux USA. Aujourd’hui sa Sainteté Aram Ier.

Le patriarcat de Constantinople, qui a juridiction sur la Turquie et la Crête.

Le patriarcat de Jérusalem, avec juridiction sur Israël, la Palestine et la Jordanie. Aujourd’hui sa béatitude Nourhan Ier. L’Eglise Arménienne est l’une des trois Eglises gardiennes des lieux Saint dont le Saint Sépulcre, le Tombeau de la Vierge et la Basilique de la Nativité à Bethléem.

Le Patriarche suprême et Catholicos de tous les Arméniens qui siège à Etchmiadzine jouit d'une primauté d'honneur parmi les titulaires de ces sièges. Celui-ci est traditionnellement élu par un concile composé d'un collège ecclésiastique (un tiers des délégués) et d'un collège laïc (deux tiers des délégués).

L'Église arménienne compte aujourd'hui près de 8 millions de fidèles. L’Arménie d’aujourd’hui n’occupe qu’une petite partie de l’Arménie historique. La moitié de ses fidèles et les trois quarts de ses diocèses (trente sur quarante au total) se trouvent aujourd'hui hors des territoires historiques arméniens, répartis sur tous les continents.

Site officiel de l’Eglise : ICI

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Les premiers arméniens en France.

De nombreuses sources attestent la présence d'Arméniens en France depuis le haut Moyen-Age et en particulier de nombreux religieux comme l'évêque Simon à Tours (en 591), saint Grégoire de Pithiviers et saint Grégoire de Tallar, Nerces Balients à Avignon au 14ème siècle. On peut aussi noter la présence du tombeau à la basilique Saint Denis (93) de Léon V, dernier souverin du royaume de Cilicie.

A partir du XVe siècle, les premiers arméniens en France étaient principalement des commerçants dans les ports qui étaient en lien avec les arméniens de Julfa (Perse), d’Inde ou d’Alep…

A Marseille Colbert créa pour eux le port franc des arméniens en 1669. Un évêque, mgr Vosgan (arrivée en 1673), créera une imprimerie arménienne avec le soutien de Louis XIV.

Avant la première guerre mondiale, on comptabilisait un total de  450/500 personnes en comptant l’arrivée de quelques arméno/égyptien après l’ouverture du canal de Suez, et les rescapés des massacres de 1894/1986 (massacres hamidiens). La première chapelle a été ouverte en 1882 et déplacée plusieurs fois jusqu’au terrain de l’actuelle cathédrale (construite en 1931).

A Paris, au début du XIXe siècle, une petite communauté arménienne comptait  1.000 à 2.000  commerçants, industriels ou étudiants venant de toutes les communautés arméniennes dans le monde (Caucase, Perse, Empire Ottoman, Indes…). Ce nombre augmenta avec l’arrivée des rescapés des massacres perpétrés par les turcs en Arménie occidentales de 1894 à1896.

La première chapelle sous le patronage de « Saint Etchmiadzine » pour la petite « colonie » arménienne de Paris date de 1854. Elle était située au 202 rue de Tournon. La Messe y fut célébrée jusqu’en 1860. Puis après dans des salles ou un temple protestant au 130 bvd du Montparnasse et au 20 rue de Vienne. La première pierre de la Cathédrale de la rue Jean Goujon a été posée le 14 juillet 1902. Le terrain et la construction sous le modèle de l’église d’Aghtamar furent offerts par un donateur de Tiflis qui résidait trois mois par an à Paris. L’église a été consacrée en 1904.

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Après le génocide 1915

Après le Génocide, la France a accueilli un nombre très important de rescapés qui arrivaient par bateau à Marseille. Dans les années 1920, plus de 100.000 sont arrivés sur le quai de la Joliette. Rarement des familles entières, mais des jeunes femmes accompagnées d’enfants en bas âge ou à peine adolescent. Les rescapés étaient dans un premier temps hébergés dans des camps, et s’ils ne restaient pas sur place, quittaient la ville pour aller chercher du travail dans les zones industrielles ou en région Parisienne.

Ils achètent à peu de frais un lopin de terre, construisent eux-mêmes leurs maisons grâce à l'entraide de la famille et des compatriotes. Très vite, le long de la côte méditerranéenne et de l'axe rhodanien, ils s’installent autour des mines, des usines, des chantiers. De petites communautés se sont implantées à Gardanne, La Ciotat, Nice, Valence, Vienne, Roman, Grenoble, Lyon, St Etienne, Le Creusot, et au-delà à Toulouse et à Bordeaux.

De meilleures conditions de travail les attirent dans la région parisienne où l'on trouve, dès 1926, la moitié des Arméniens de France.

A Paris, l’église de la rue Jean Goujon est alors un véritable lieu d’accueil et d’asile des rescapés arméniens nécessiteux du Génocide de 1915. Le dimanche après la Messe, les rescapés avaient l’espoir de retrouver un parent ou un proche.

En 1925, le Catholicos Kevork V envoya le premier évêque délégué apostolique des arméniens d’Europe Mgr Krikor Balakian. En 1936 le diocèse du midi et du Sud de la France est créé par le Catholicos Khorène 1er.

Les rescapés s’installent à Paris dans les quartiers de Belleville, du 13ème arrondissement, et en banlieue à Gentilly, Bicêtre, St Ouen. Se groupant par bourgs d'origine en Asie Mineure, ils fondent de véritables "villages arméniens" à Alfortville, à Issy-les-Moulineaux, Clamart, Chaville et Arnouville….

Dans toutes ces villes, les arméniens construisent une ou des églises et des écoles. Ils gardent la Foi et veulent transmettre la culture arménienne aux enfants et aux nouvelles générations. La culture patrimoniale étant la Foi, la langue, les arts, les musiques et l’histoire du peuple arménien.

La cathédrale de Lyon a été consacrée le 30 juin 1963.

Trois diocèses sont créés à Paris, Lyon et Marseille. (voir liste des paroisses ci-dessous)

La guerre du Liban

Avec la guerre du Liban, une nouvelle vague d’immigration refuge arrive dans les années 70/80 avec des arméniens descendants des rescapés du Génocide s’étant établis au Liban. L’intégration s’est très bien faite dans la communauté arméno/française. Ils sont originaires des mêmes régions de Cilicie, d’Anatolie (Turquie).

Une nouvelle émigration cette fois-ci économique avec des arméniens venant de la République d’Arménie a commencé à arriver après la chute du régime soviétique. L’intégration de cette nouvelle émigration est plus difficile car la langue est légèrement différente et la mentalité est plus post soviétique que méditerranéenne !

Un diocèse unique en France

Aujourd’hui on estime que plus de 500.000 français d’origine arménienne résident en France (chiffre donné par Manuel Vals alors premier ministre en 2015). La communauté est surtout regroupée autour de trois zones géographiques : la région parisienne (env 200 000 personnes), la région marseillaise (env 150 000) et la région lyonnaise (env 150 000), mais on assiste à des "nouveaux" poles notamment à Bordeaux ou Strasbourg.

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La diaspora arménienne en France, est la troisième plus importante au monde.

La communauté compte de nombreuses associations, au moins six établissements scolaires arméniens (dont un lycée à Marseille), et des très nombreuses "écoles du samedi ou du dimanche" pour l'enseignement de la langue arménienne et du catéchisme.

En 2007, Mgr Norvan Zakarian fut élu premier Primat du diocèse de France, fruit de la fusion des différents diocèses de arméniens apostoliques de France.

Une assemblée diocésaine est composée de délégués laïcs et de prêtres paroissiaux élus pour la durée du mandat de 4 ans. L’ADD compte 54 membres (17 religieux et 27 laïcs). elle élit le Primat et les membres du Conseil Diocésain (CD) ; il se réunit au moins une fois par an pour délibérer sur le rapport moral présenté par le président et le rapport financier présenté par le trésorier du Conseil Diocésain.

Le Conseil Diocésain comprend 9 laïcs et 2 prêtres. C’est l’organe exécutif du Diocèse. Il se réunit chaque mois en général pour faire le point des affaires en cours, et définir les axes de travail et de réflexion et aussi assurer leur suivi.

En décembre 2014 Mgr Vahan Hovhannessian a été intronisé comme Primat du diocèse de France. Il était auparavant évêque de Grande Bretagne et d’Irlande. Son élection a été faite par l’Assemblée diocésaine composée de laïcs et de prêtres.

Le samedi 12 février 2022, l’assemblée des délégués des paroisses de l’Eglise Arménienne Apostolique du diocèse de France a élu pour un mandat de 7 ans le vatabed Krikor Khachatryan comme nouveau primat du diocèse de France. Il était jusqu’à présent vicaire de Monseigneur Vahan et curé de la paroisse de la cathédrale de Paris. Son intronisation liturgique a été célébrée le mercredi 25 mai 2022, lors du Baradak (Messe) à la Cathédrale de Paris. il sera ordonné évêque à la cathédrale d'Etchmiadzine en octobre 2023 (qui réouvrira après de nombreuses années de travaux).

site du diocèse de France de l'Eglise Arménienne Apostolique : ICI

 

liste des paroisses Arméniennes Apostoliques en France :

06 - Alpes-Maritimes

Nice

Eglise apostolique arménienne de Nice
40 av d'Estienne d'Orves - 06000 Nice

13 - Bouches-du-Rhône

La Ciotat

Eglise apostolique arménienne Saint-Sauveur
64, boulevard de la République - 13600 La Ciotat

Marseille

Cathédrale, Eglise apostolique arménienne des Saints Traducteurs  FB  site internet
339, avenue du Prado - 13008 Marseille

Eglise apostolique arménienne Saint-Garabed
41, allée du Petit-Pont - Campagne Frèze - Saint-Antoine-Verduron - 13015 Marseille

Eglise apostolique arménienne Saint-Grégoire
8, impasse des Monts, Beaumont - 13012 Marseille

Eglise apostolique arménienne Saints Tateos & Partoghimeos
27 traverse de l'Eglise - Saint-Antoine - 13015 Marseille

Eglise apostolique arménienne Saint-Kévork (Saint-Georges) FB
42, boulevard des Grands-Pins - Saint-Loup - 13010 Marseille

Eglise apostolique arménienne Saint-Sahak et Saint-Mesrob
6, boulevard Charles Zeytountzian - Saint-Jérôme - 13013 Marseille

Eglise apostolique arménienne Sourp Asdvadzadine (Sainte-Mère de Dieu)
15, boulevard de la Chapelle - Campagne Rippert - Sainte-Marguerite - 13009 Marseille

Eglise Apostolique Saint Jacques FB
7 bvd Arthur Michaud - 13015 Marseille

26 - Drôme

Romans-sur-Isère

Eglise apostolique arménienne Saint-Nicolas
15 bvd de la Libération - 26100 Romans Bourg de Péage

Valence

Eglise apostolique arménienne Saint-Sahag FB
12, rue de la Cécile - 26000 Valence,

33 - Gironde

Bordeaux

Eglise saint Nerses  FB
125 Rue Pierre Renaudel -  33130 Bègles

38 - Isère

Charvieu-Chavagneux

Eglise apostolique arménienne Saint-Nichan FB
Place du 24 avril 1915-Génocide arménien - 38230 Charvieu-Chavagneux

Grenoble

Eglise apostolique arménienne Saint-Gabriel Archange FB
1, rue Dupleix - 38100 Grenoble

Vienne

Siège: 1, quai Pajot - 38 200 Vienne

Divine liturgie le deuxième dimanche du mois à 16 h 00, Chapelle saint François d'Assise, 22, rue du 24 avril 1915, quartier d'Estressin - 38200 vienne

42 - Loire

Saint-Etienne

Eglise apostolique arménienne Saint-Grégoire-l’Illuminateur FB
7, rue Bernard Palissy - 42000 Saint-Etienne

67 - Bas-Rhin

Strasbourg

Paroisse de Strasbourg et des environs FB
12, rue des Bateliers - 67000 Strasbourg

69 - Rhône

Decines

Eglise apostolique arménienne Sainte-Marie FB
6, rue du 24 avril 1915 - 69150 Decines,

Lyon

Eglise-Cathédrale apostolique arménienne Sourp Hagop (Saint-Jacques) site internet
295, rue André-Philip, ou 40, rue d’Arménie - 69003 Lyon

75 - Paris

Paris

Cathédrale apostolique arménienne Saint-Jean-Baptiste
15, rue Jean-Goujon - 75008 Paris

83 - Var

Saint-Raphaël

Chapelle apostolique arménienne Sourp Hovhannès (Saint-Jean)
Home arménien - 107, avenue Maréchal Lyautey - 83700 Saint-Raphaël,

84 - Vaucluse

Avignon

Eglise apostolique arménienne Saint-Vartan
2, rue du Portail Boquer - 84000 Avignon

92 - Hauts-de-Seine

Chaville

Eglise apostolique arménienne Saint-Grégoire-l’Illuminateur FB
6, rue Père Komitas - 92370 Chaville,

Issy-les-Moulineaux

Eglise apostolique arménienne Sainte-Marie-Mère-de-Dieu FB
6, avenue Bourgain - 92130 Issy-les-Moulineaux

94 - Val-de-Marne

Alfortville

Eglise apostolique arménienne Saint-Paul-et-Saint-Pierre FB
4, rue Komitas - 94140 Alfortville

95 - Val-d'Oise

Arnouville-lès-Gonesse

Eglise apostolique arménienne Sainte-Croix-de-Varak FB
31-33, rue Saint-Just - 95400 Arnouville-lès-Gonesse,


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Catholique Arménienne et les paroisses en France de cette Eglise.

L’Eglise arménienne catholique partage la même histoire et le même héritage spirituel que l’Eglise Arménienne Apostolique. Elle est le fruit de la réflexion d’une partie de ses fidèles et de son clergé qui ont souhaité être en communion avec Rome tout en gardant leur foi dans la tradition arménienne (voir la présentation de l'Eglise Arménienne Apostolique pour l'histoire commune).

Les deux Eglises ont un même rite, les mêmes prières, les mêmes chants religieux. Les célébrations de la Divine Liturgie sont très proches, même si des rites latins ont intégré la spiritualité de l'Eglise Arménienne Catholique comme le chapelet ou le chemin de Croix pendant le Carême.

L’Eglise Arménienne Catholique a un fonctionnement indépendant de l’Eglise Catholique Romaine/Latine, mais est attachée au dicastère des Eglises Orientales au Vatican qui représente le Pape dans le lien entre les Eglises Orientales et le Vatican.

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Le Synode de l’Eglise est autonome, c’est lui qui élit le Patriarche et  les évêques dans la zone patriarcale. Une reconnaissance de la nomination est faite par le Pape pour marquer la communion entre le nouvel évêque et le successeur de Pierre.  Pour la diaspora, le synode propose une liste de trois noms au Pape qui en choisit un et le nomme évêque.

Aujourd’hui, le siège patriarcal de l’Eglise se trouve au Liban au couvent de Bzommar (au-dessus d’Harissa), mais le Patriarche réside habituellement à Beyrouth dans le quartier de Geitawi.

Le chef de la communauté arménienne catholique porte le titre de « patriarche des Arméniens catholiques et catholicos de Cilicie ». Il porte traditionnellement le nom de Pierre.

pendant 6 ans (2015/2021) , le Patriarche a été l'ancien évêque de Paris : Krikor (Grégoire) Pierre XX Ghabroyan (ses obsèques ont été célébrées à Beyrouth le samedi 29 mai 2021).

Depuis Depuis le 23 septembre 2021, le Patriarche de Cilicie des Arméniens Catholiques est S.B. .Raphaël Bedros XXI Minassian. Il était auparavant archevêque pour les catholiques de rite arménien en Europe de l'Est (qui couvre l'Arménie, la Géorgie, la Russie et l'Ukraine).

L’Eglise arménienne catholique est une branche qui s’est séparée de l’Eglise Arménienne Apostolique. Une grande partie de son histoire commune avec son Eglise sœur. Elle partage la même histoire spirituelle, religieuse et humaine jusqu’au XVIIIe siècle.

Si les historiens s'entendent pour voir en l'archevêque d'Alep, Mgr Abraham Ardzivian le premier patriarche de l'Église Arménienne Catholique en 1740 (reconnu par le pape Benoît XIV en 1742), il existait des Arméniens Catholiques bien avant cette date.

Une fraction de l’Eglise Arménienne, dès le début, manifesta son attachement au Concile de Chalcédoine, restant ainsi unie à l’Eglise de Constantinople qui était en communion avec Rome jusqu’au schisme de 1054. Après pendant la période des croisades, des contacts ont été repris avec Rome. D’ailleurs les Catholicos Apostoliques de Cilicie furent en communion avec Rome entre le XIIe et le XVe siècle.

Ces fidèles étaient entre une Eglise Arménienne Apostolique qui ne voulait pas d’une reconnaissance du concile de Chalcédoine (et donc qui leur interdisait de prier dans ses églises), et une Eglise Catholique Latine qui voulait les latiniser (notamment par des missionnaires qui ne comprenaient pas leur particularité orientale). De plus, pour ceux qui habitaient dans l’empire Ottoman, ils subissaient  aussi une persécution par le pouvoir civil (d’où l’expulsion de l’abbé Mekhitar vers  Moré puis Venise - voir plus loin).

En 1740, Les Arméniens Catholiques sont présents, dans les territoires de l'Empire ottoman ( Constantinople, Alep, Mardin...), et en dehors de L'Empire Ottoman : Ispahan (Perse/Iran), Nakhitchévan, en Crimée, en Pologne, en Transylvanie (Roumanie aujourd’hui) et Galicie (ouest de l'Ukraine aujourd'hui), en Italie... Ces Arméniens Catholiques étaient sous l'autorité de hiérarques et de missionnaires aux rites et de nationalités hétéroclites.

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Quelques dates :

1439 : Concile de Florence : Les émissaires du Grégoire IX Mousabegian, Catholicos de l'Église Apostolique Arménienne qui siège à Sis en Cilicie, acceptent l'Union avec l'Église romaine par le décret « Exsultate Deo » du 22 novembre 1439. Cette union ne dura qu’un temps bref.

1635 : passage de l'archidiocèse arménien de Lviv (alors dans la République des Deux Nations, aujourd'hui en Ukraine) dans la juridiction de Rome.

Fin du XVIIe siècle : passage des Arméniens de Transylvanie (alors sous domination des Habsbourg, aujourd'hui en Roumanie) dans la juridiction de Rome.

1700 : fondation de la congrégation des pères Mékhitaristes par l’abbé Mékhitar de Sébaste à Constantinople, puis transfert à Venise.

1740 : établissement du Patriarcat catholique arménien de Cilicie à l'initiative d'Apraham Ardzivian, par scission du Catholicossat arménien de Cilicie (et en 1830 : érection de l'archidiocèse Catholique Arménien de Constantinople).

Le Catholicisme Arménien existait avant la création d’une Eglise Arménienne Catholique constituée. L'initiative de Mgr Ardzivian consista à regrouper ces fidèles arméniens catholiques sous la houlette d'un seul pasteur.

Sa résidence patriarcale fut d'abord au Kreim, près de Harissa au Liban, puis à Bzommar (sur la montage au-dessus d’Harissa) où son successeur bâtit un couvent et installa la première communauté ecclésiastique patriarcale. Ce monastère  fut par la suite un centre de rayonnement pour le Liban, la Cilicie, la Mésopotamie et l‘Egypte.

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Une communauté qui rassemble environ 5% du total du peuple arménien

Les Arméniens catholiques ont des diocèses en Arménie, dans les pays du Moyen Orient, en Europe et sur le continent américain.

Les estimations les plus réalistes s'accordent autour de 400.000 fidèles répartis en Arménie et en diaspora, avec un fort ancrage proche-oriental (Syrie-Liban). Soit 5% de l’ensemble des arméniens à travers le monde. En Arménie, les catholiques vivent principalement dans le Nord (à Gumri et des villages aux alentours). les guerres en Syrie et Irak et la dramitique situation du Liban ont fait que de nombreux fidèles ont émigrés vers l'Occicent.

Dans l'Église arménienne catholique, il y a deux congrégations masculines, l'Institut du clergé patriarcal de Bzommar (Liban) et les pères Mékhitaristes (Venise et Vienne), et une congrégation féminine : les Sœurs arméniennes de l'Immaculée Conception. Le clergé diocésain est célibataire ou marié.

Mkhitar de Sébaste (1676-1749), un jeune prêtre arménien converti au catholicisme milite activement en faveur d’un renouveau culturel arménien.  A cause des persécutions, il se réfugie en Occident, fonde une congrégation, installe ses disciples, les Mkhitaristes, dans l’île de San Lazzaro, à Venise. Avec son imprimerie, cet ordre reste, jusqu’à aujourd’hui, l’un des foyers les plus brillants de la langue, de la littérature et des études arméniennes. Ce rôle culturel des Arméniens catholiques explique en partie les bonnes relations entre catholiques et chrétiens apostoliques arméniens.

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Aujourd'hui :

L’Eglise Arménienne catholique qui compte environ fidèles 400 000 dans le monde.

En 1960, grâce aux efforts du cardinal Aghajanian (1895-1971) et l'autorisation du pape Jean XXIII, l'Église arménienne catholique s'est constituée en France en exarchat apostolique. L'évêque Garabed Amadouni en a été le premier chef spirituel jusqu'en 1970. De 1970 à 1976, le père Nighayos Kéhiayan a assumé cette charge, puis en 1977, c'est Mgr Grégoire Ghabroyan (né à Alep en 1934) qui a été appelé du Liban. C'est sous sa juridiction que fut créée le 30 juin 1986 l'éparchie Sainte-Croix de Paris des Arméniens catholiques, directement rattachée au Vatican et dont les locaux se situent dans le Ve arrondissement de Paris. Le 2 Février 2013, et sur proposition des Evêques de l'Eglise Arménienne Catholique,  Benoit XVI a nommé Monseigneur Hovhannès Teyrouziann Evêque de l'Eparchie de Sainte-Croix de Paris, en remplacement de Monseigneur Grégoire Ghabroyan, démissionnaire. Il a pris possession de sa charge d’évêque durant la Divine Liturgie qu’il a célébrée en rite arménien le dimanche 7 Avril 2013, en la Cathédrale arménienne catholique Sainte-Croix-de-Paris. sous la coprésidence de son Eminence le Cardinal Leonardo Sandri, Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales et de son Eminence le Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris et Président de la Conférence des évêques de France. Monseigneur Elie Yéghiayan (originaire d'Alep) lui succède après avoir été nommé le 23 juin 2018 et installé comme évêque titulaire le 10 novembre 2018.

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La communauté rasseble environ 30.000 fidèles, avec des paroisses à Paris (cathédrale Ste-Croix), Arnouville (95), Lyon (69), Marseille (13), Saint-Chamond (42) et Valence (26). Sans oublier l'ancien couvent des Pères mekhitaristes de Sèvres, devenu le collège Samuel-Moorat.

Chaque 24 Avril, une messe de requiem est célébrée par les Arméniens catholiques à la cathédrale Notre-Dame de Paris. Divine Liturgie Catholique, mais aussi prière œcuménique qui rassemble autour de la mémoire des martyrs du Génocide de 1915, les arméniens des trois Eglises : Catholique, Apostolique et Evangélique.

Voici la liste des paroisses de l'Eglise armenienne catholique en France :

Eparchie

10 bis rue Thouin, 75005 Paris - Tél 01.40.51.11.90
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Paris :

Cathédrale de Sainte-Croix,13 rue du Perche 75003 PARIS FB
Tél 01 44 59 23 50
Messe le dimanche à 11h

Arnouville (95)

église St Grégoire l'Illuminateur, 69 rue Henri Barbusse, 95400 Arnouville FB
tel : 01.39.85.15.56
Messe le samedi à 18h30

Marseille (13)

Saint Grégoire l'Illuminateur, 26 rue Sibié 13001 Marseille
tel : 04.91.48.19.60
Messe le dimanche à 10h30

Valence (26)

Paroisse : 25 rue Berthelot - 26000 Valence tel : 04.75.43.78.23
Messe le dimanche à 11h00 à l'église ND du Rosaire avenue du Grand Charran

Saint Chamond (42)

Saint Grégoire de Narek, 13 rue Asile Alamagny, 42400 Saint Chamond
tel : 04.77.22.09.86
Messe le dimanche à 10h30

Lyon (69)

Paroisse, 7 rue du Docteur Dolard, à Villeubanne
Messe le dimanche à 10h30

 

 


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
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Église apostolique assyrienne de l'Orient

Eglise fondée selon la Tradition par l’apôtre saint Thomas et ses disciples. C’est une Église autocéphale de tradition syriaque orientale Elle est une des branches de l’Eglise de l’Orient (dont faisait partie aussi l’Eglise Chaldéenne, partie en 1552). En 431 lors du Concile d'Éphèse qui a condamné les positions christologiques de Nestorius, patriarche de Constantinople. L'Église de l'Orient n'en reconnaît pas les conclusions et quitte donc la communion des Eglises.

La liturgie est célébrée en syriaque, dialecte de l'araméen. La Messe se dit « Mystères ». Il existe trois prières eucharistiques ou anaphores (appelées « sanctifications »).

(voir pour plus de détails la page de l'Eglise chaldéenne)

Relations avec l'Église catholique chaldéenne
L’Eglise est tres engagée dans le dialogue œcuménique. Tant avec l’Eglise chaldéenne qu’avec l’Eglise catholique latine (et aussi d’autres Eglises).
Avec les chaldéens ; le 15 août 1997les patriarches signent un « Décret synodal conjoint pour la Promotion de l'Unité », marquant les progrès du dialogue entre les deux Églises syriaques orientales.
Avec les catholiques latins
11 novembre 1994 : « Déclaration christologique commune » par le pape Jean-Paul II et le patriarche Mar Dinkha IV qui en signant cette déclaration, ont clos, pour leurs Églises, les différentes controverses liées à la querelle nestorienne.
2 juillet 2001 : Rome reconnaît la validité de l'Eucharistie célébrée selon l'anaphore d’Addai et Mari, qui n'inclut pas le récit évangélique de l'Institution.
9 novembre 2018 : le patriarche Mar Gewargis III rencontre le pape François au Vatican et signe avec lui une déclaration commune.

une première paroisse a été créé à Marseille en 2020 :

Mar Yosip Khanisho, avenue du Merlan,13014 Marseille

le 9 décembre 2023, une première Messe a été célébrée en Ile de France en l'église l'église latine, chemin ND de France à Baillet en France

 

(texte provisoire)

En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Chaldéenne et les paroisses en France de cette Eglise.

croix Eglise orientL’Eglise Chaldéenne, appelée à l’origine « l’Eglise d’Orient », fut fondée au cœur même de la Mésopotamie (Iran, Syrie, Turquie et surtout Irak) par l’apôtre Thomas et ses deux compagnons Addaï et Mari. Cette Eglise, de Tradition Syriaque (araméenne), est restée fidèle à la tradition antique judéo-chrétienne, avec une liturgie fondée sur l’Incarnation de Jésus (liturgie de Jérusalem).

En Mésopotamie, l’Evangélisation dans les premiers siècles a été très importante. On voit alors l’apparition de grandes écoles catéchétiques et théologiques avec des grands centres de production de littérature spirituelle et liturgique. Au IIIe siècle, à Edesse (l’actuelle Ourfa, en Turquie), Saint Lucien fonde la prestigieuse école d’Antioche. Les archéologues ont trouvé des vestiges d’une église datant de la fin du Ier siècle près de Bagdad, sur le site de Kokhé (près de Séleucie-Ctésiphon, capitale de l’Empire perse des Sassanides).

La liturgie est célébrée en Araméen. La Messe en chaldéen se dit « Mystères ». il existe trois prières eucharistiques ou anaphores (appelées « sanctifications ») : la plus ancienne remonte aux origines de l’Eglise (IIe siècle), la tradition dit qu’elle aurait été écrite par les disciples de l’Apôtre Thomas : Addaï et Mari (c’est l’une des plus anciennes de la chrétienté), la deuxième est attribuée au grand docteur grec de l’Eglise d’Orient : Théodore de Mopsueste, compagnon de St Jean Chrysostome (4è siècle), et la troisième date du 5e siècle, est attribuée à Nestorius patriarche de Constantinople(428-431) ; cette dernière n’est célébrée que cinq fois dans l’année. Le rite a été rénové aux début des années 2020 par le synode patriarcal.

L’Eglise Chaldéenne est issue de « l’Eglise d’Orient » divisée aujourd’hui en cinq rameaux : l’Eglise Chaldéenne catholique, l’Eglise de l’Orient des Assyriens, Les Eglises Syro-malabare et Syro-malankare (avec pour cette dernière deux branches : catholique et orthodoxe), l’Ancienne Eglise catholique et apostolique de l’Orient (branche traditionnelle et dissidente de l’Eglise Nestorienne, née en 1964, est très présente en Irak),

L’Eglise Chaldéenne compte aujourd’hui plus de 800.000 fidèles. Avec la particularité qu’aujourd’hui, le nombre de chaldéens ayant émigré est plus important que ceux présents sur les terres d’origine à savoir l’Irak, la Turquie, le Liban et l’Iran.

Aujourd’hui, en Irak, on compte moins de 400 000 chrétiens (pour les évaluations optimistes) en 2020 (alors qu’ils étaient au nombre de 800 000 avant la guerre du Golfe, en 1991) et seulement de 100 000 dans le reste des pays arabes (Syrie, Jordanie, Liban, et la Turquie principalement à Istanbul). En un siècle, le nombre des chrétiens de Turquie a fortement baissé : 35 % des habitants du pays avant la 1ère guerre mondiale, ils ne sont aujourd’hui plus que 0,01 %. Soit environ 90.000 (pour les évaluations les plus optimistes).

La diaspora est éparpillé sur les cinq continents: 200 à 220 000 aux Etats-Unis, 110 à 120 000 en Europe (20 000 en France), 45 à 50 000 en Australie, 35 à 40 000 au Canada, 20 à 30 000 en Nouvelle-Zélande, 30 à 40 000 en ex-URSS : notamment en Russie (Moscou, Rostov sur le Don), Ukraine, Géorgie (Tbilissi), Arménie (Erevan).

L’Eglise Chaldéenne est dirigée par le patriarche de Babylone des Chaldéens. Le Patriarche de cette Eglise est S.B. Louis Sako (ancien archevêque de Kirkouk en Irak) élu le 31 janvier 2013 au cours d’un synode à Rome. Le siège se situe á Bagdad (Irak) depuis 1947. Il a été crée cardinal en 2018 par le pape François.(en 2021, le synode des évêques a décidé de retirer la mention de la ville de baylone dans le titre du patriache. la Cardinal Sako porte de désormais le titre de "Patriarche des chaldéens")

Histoire Eglise chaldeenneL’expansion de l’Eglise d’Orient fut très importante géographiquement. Elle s’est étendue de l’Egypte jusqu’en Chine en passant par le Moyen-Orient, la péninsule arabique, l’Inde, l’Asie (Centrale et du sud-est). Les fidèles de cette Eglise ont subi maintes persécutions sous les Empires perse sassanide (fin du IIIe siècle au VIIe siècle), arabes omeyade, puis abbasside (du VIIIe siècle au XIIIe siècle), turco-mongol en Mésopotamie (à partir du XIVe siècle), et ottoman (jusqu’à sa chute survenue au lendemain de la Grande Guerre).

Au début du XIVe siècle, l’Eglise compte de 60 à 80 millions de fidèles dirigés par 200 à 250 archevêques et évêques (représentant, à l’époque, environ la moitié de la chrétienté). A partir de 1363, l’Eglise d’Orient connut le chaos lors de la persécution générale des chrétiens par le chef turco-mongol Tamerlan.

L’Eglise est autonome depuis 410. Il n’y a jamais eu de rupture officielle entre l’Eglise d’Orient et Rome. En 1553, une fraction se rattache officiellement à Rome. Et 1850-1880, les fidèles non-catholiques rejoignent pour la plupart l’Eglise catholique.

L’histoire se répétant, les évènements douloureux du siècle passé ont débouché sur une déstabilisation politique, sociale, culturelle et religieuse dans de nombreux pays du Moyen-Orient. Les révoltes et les révolutions arabo-musulmanes du XIXe et XXe siècle, ainsi que les deux guerres mondiales, ont déstabilisé les sociétés de ces pays, et fragilisé davantage les communautés chrétiennes qui portaient déjà les stigmates des Croisades.

Les épreuves, les souffrances et les persécutions que cette Église a subi et continue de subir depuis des siècles sont effroyables : le génocide de 1915 ayant fait plus de 250 000 victimes (sur une population estimée alors à 400.000), la guerre Irak/Iran où auraient péri plus de 10 000 jeunes, la guerre du Golfe (1991) qui a fait autant de victimes, l’embargo qui a mis le pays dans le chaos pendant 12 ans provoquant la mort de milliers d’enfants et de personnes âgées et enfin le renversement du pouvoir de Saddam Hussein en 2003 par les américains et leurs alliés en Irak. Ce dernier a aggravé la situation déjà critique en Irak et a mis sur le chemin de l’exil des centaines de milliers d’irakiens et plus particulièrement des chrétiens (près de la moitié des chrétiens d’Irak ont fui leur pays durant ces 15 dernières années. Près de 1300 chrétiens ont payé de leurs vies leur attachement à leur foi et identité chrétienne (depuis août 2004). C’est pourquoi, on appelle cette Eglise « l’Eglise des martyrs ».

L’Eglise Chaldéenne est très en avance dans la vie œcuménique. En 1994, Jean-Paul II et de Mar Denkha IV Patriarche de l'Eglise Assyrienne signent une déclaration Christologique commune. Avec cette reconnaissance, la voie est ouverte vers une véritable unité entre ces deux Eglises. Elle commence déjà par certaines mesures pratiques, par exemple la coopération au niveau du service religieux (dans les paroisses où il n'y a pas de prêtre de l'une des deux Eglises) et culturelle (formation théologique et philosophique dans la faculté Babel à Bagdad), La possibilité est donnée aux fidèles de communier dans l’une des deux Eglises.

En France, l’Eglise Chaldéenne est présente depuis les années 1940 : tout d’abord à Paris rue du Bac (6ème), puis entre 1950 et 1988, rue Greuze (16ème).

L’exode des assyro-chaldéen a débuté à partir de 1915, avec le génocide contre les chrétiens de Turquie, dont 250.000 chaldéens furent victimes.

Les premiers Assyro-Chaldéens arrivés en France, à partir de 1920, s’établirent d’abord à Marseille, puis dans un second temps, en Haute-Garonne (Saint-Jory et Toulouse). D’autres s’établirent dans les décennies qui suivent, fuyant souvent la Russie soviétique (années 1920 et 1930) ou l’Irak hachémite (après 1933) et à la fin du mandat français en Syrie(1946).

Ces premiers arrivants restèrent. C'est une petite communauté en France,  jusqu’à l’arrivée de la première grosse vague d’immigration au début des années 1980.

Ces Chaldéens du sud-est de la Turquie, très isolés dans leurs montagnes (non loin de la frontière irakienne) étaient pris entre les feux des belligérants (Turcs et Kurdes) dans cette région où ils vivaient depuis des siècles (les églises de certains de ces villages remontent au VIe siècle). Abandonnant maisons et terres, ils ont complètement vidés leurs villages et ont été accueillis par la France, qui leur a donné le statut de réfugiés. Ils pouvaient enfin vivre leur foi librement et sans peur, et assurer un avenir à leurs enfants, du reste très bien intégrés à la société française.

Une deuxième vague d’exode a eu lieu, venant d’Irak cette fois-ci, au début des années 1990, avec le début des conflits américains. Depuis cet exil continu avec les situations tragiques dans plusieurs pays du Moyen-Orient principalement pour la communauté chaldéenne : Irak et Syrie. Notemment avec la répréssion anti-chrétienne faite par Daech dans les années 2010/2018.

Il y a aujourd’hui environ 20 000 Chaldéens ou Assyro-Chaldéens en France, dont plus de 12 000 en Ile-de-France (en grande partie dans le département du Val d'Oise (95) autour des villes de Sarcelles, Arnouville, Gonesse, Villiers le Bel, Saint Brice, Domont), 1 500 à Lyon, 750 à Marseille et le reste éparpillées sur l’ensemble du territoire national (notamment à Blois, Nantes, Pau et Toulouse). La majorité de la communauté est issue des dix derniers villages assyro-chaldéens du sud-est de la Turquie (régions de Hakkâri et Bohtan). L’Eglise a toujours été, pour tous ces exilés, le point de repère, d’union et de rassemblement, le ciment identitaire par excellence. A Lyon et Marseille les paroissiens sont plutot d'origine Irakienne.

Une première construction (centre paroissial et église Notre-Dame de Chaldée) a été réalisée par l’Eglise Chaldéenne en 1992, rue Pajol dans le 18ème arrondissement. Une deuxième église dédiée à Saint-Thomas Apôtre, fut construite à Sarcelles dans le Val d’Oise (consécration en 2004) dans un style babylonien. Elle dispose de 750 places ainsi que de salles de catéchèse. Une troisième église (de style babylonien) à été consacrée en 2016 à Arnouville par le Patrarche Sako. elle est située en face de la Gare RER d’Arnouville/Villiers le Bel.

Une communauté de religieuses (congrégation des Filles du Sacré Cœur) est au service de la communauté à Sarcelles et Arnouville.

A Lyon (Vaux-en-Velin) et à Marseille, les paroisses chaldéennes sont accueillies dans des églises catholiques latines.

Des communautés sont en cours de constitution à Nantes, Strasbourg Pau et Blois.

Trois vicaires patriarcaux se sont succédés à la tête de la Mission chaldéenne : Mgr Dominique Dahane (de 1937 à 1972), Mgr Francis Alichoran (de 1973 à 1987) et Mgr Pierre Yousif (de 1987 à 2016). Monseigneur Sabri Anar a été ordonné chorévêque en novembre 2017. IL a été nommé archevêque de Turquie en mai 2023 et ordonné en juillet à Istanbul par le patriache Sako.

l'Eglise chaldéenne en France, est pour le moment la seule communauté à avoir des vocations de prêtres. Plusieurs séminaristes sont issus des paroisses d'Ile de France.

L’Eglise Chaldéenne, en France, est placée sous la juridiction de l'archevêque de Paris et ordinaire des Orientaux Catholiques en France sans évêque.

Paroisses en France :

Paris (75)

N.D. de Chaldée, 13-15 rue Pajol – 75018 Paris
Tél : 01.42.09.55.07
Messe le dimanche à 11h00

http://www.mission-chaldeenne.org

Sarcelles (95)

Saint-Thomas Apôtre, 7-11 rue du Champ Gallois – 95200 Sarcelles
Tel : 01 39 33 31 64
Messe le dimanche à 9h00, 11h00, 18h00

http://www.mission-chaldeenne.org

Arnouville (95)

Saint Jean-Apôtre- 11 ter rue Jean Jaures – 95400 Arnouville
Messe le dimanche à 9h00 et 12h00

http://www.mission-chaldeenne.org

Et dans des églises latines : à l’église Sainte Trinité (Sarcelles) le dimanche à 13h00, et à l’église Jean XXIII (Clichy-sous-Bois-93) le dimanche à 13h00

Lyon (69)

Paroisse St Ephrem, célébration dans l’église latine Saint Joseph 57, avenue Roger Salengro- 69120 Vaulx-en-Velin
Tel : 06 24 57 06 71
Messe le dimanche à 11h30

site internet de la paroisse     FB

Marseille (13)

N.D. de Chaldée, 91 av. Jean Compadieu, Bois-Le-Maître – 13012 Marseille
Tél : 09.51.05.10.97
Messe le dimanche à 10h30 (chaldéen) et samedi soir à 18h30 (en français)

http://paroissenotredamechaldeemarseille.com


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Copte Orthodoxe et les paroisses en France de cette Eglise.

Selon la Tradition l’Egypte a été évangélisée au premier siècle de notre ère par l’Apôtre et Évangéliste Saint Marc. Les Coptes sont les natifs chrétiens d’Égypte et les descendants directs des anciens Égyptiens. Le mot « copte » veut dire égyptien.

Terre Sainte, l’Égypte a été bénie par le séjour de la Sainte Famille (après la naissance de Jésus). Trois siècles plus tard ont été construits des centaines de monastères, sur le trajet qu'Elle avait emprunté à travers tout le pays. Ce sont des hauts lieux spirituels, comme le monastère Saint Macaire le Grand, le monastère Saint Antoine, le monastère Saint Ephrem, etc.

L'Eglise d'Alexandrie, fidèle au principe orthodoxe de sanctification de la culture locale a conservé dans sa liturgie des éléments christianisés du culte pharaonique (ancien par exemple, pour le vendredi saint, des mélodies qui étaient utilisées pour les funérailles des pharaons ont été christianisés pour célébrer les obsèques du christ). Elle a su aussi garder des traditions exégétiques et cultuelles de la synagogue reçues de la communauté juive d'Alexandrie.

L’Egypte Copte est le berceau du monachisme, dont Saint Antoine et Saint Pacôme sont les fondateurs. Elle est riche de toute la spiritualité des Pères du Désert qui y ont vécu et mené une vie de prière et d'ascétisme.

L’Église Copte Orthodoxe fait partie des églises des trois premiers Conciles. Et donc, elle est en pleine communion avec les Églises dites « Églises préchalcédoniennes » que sont l’Église arménienne apostolique, l’Église Syriaque orthodoxe, l’Église éthiopienne Tewahedo, l’Église d’Erythrée et l’Eglise Syro-Malankare.

En Egypte, près de 10% de la population est Copte. Durant ces dernières décennies, elle a beaucoup souffert de la persécution des fondamentalistes islamiques (attentats…) et de la discrimination administrative.

Sa Sainteté le Pape Tawdros II (Théodore), l’actuel Patriarche, est le 118ème Patriarche d’Alexandrie. Il porte le titre de « Pape d’Alexandrie et Patriarche de la prédication de Saint Marc, de l’Égypte, l’Afrique et de toutes les églises coptes de la diaspora.»

L’Eglise Copte Orthodoxe en France

La communauté Copte s’est développée en France particulièrement depuis une quarantaine d’années, nourrie par l’immigration (conséquence des discriminations et du martyr subis sur la terre natale). Dès les années 60, deux évêques Coptes Orthodoxes de Grande Bretagne venaient tous les mois en France. puis en 1974 un premier évêque était ordonné pour l'ensemble du Territoire français : Anba Marcos. Le premier prêtre issu de la communauté en France est ordonné en 1976 (Abouna Guiguis Lucas). En 1994, le patriarche réorganise l'Eglise Copte Orthodoxe, en créant deux entités : l'Eglise Copte Orthodoxe en France pour la communauté d'origine égyptienne (dépendant directement du Patriarcat) et une Eglise Copte Orthodoxe de France pour les fidèles rejoignant le rite Copte avec Anba Marcos nommé métropolite assisté d'Anba Athanasios (voir en bas de l'article).

Aujourd’hui l’Église Copte Orthodoxe en France compte environ 100.000 fidèles de nationalité égyptienne ou descendants d'égyptiens devenus français. La communauté continue à se développer, non seulement par l’arrivée de nouveaux immigrants, mais aussi par la volonté d’installation à long terme en France des familles.

Dans ces conditions le Patriarche Tawadros II a jugé bon de créer des diocèses et de donner deux évêques résidents à cette communauté.

- Le diocèse de Suisse et du Sud de la France, créé en juin 2015, a pour évêque titulaire Anba Louka (avec notamment des paroisses à Orléeans, Lyon et Marseille) - Cathédrale à Genève.

- Et le diocèse de Paris et du Nord de la France, crée en novembre 2017, avec comme évêque titulaire Anba Marc.

Dans le diocèse de Paris et du Nord de la France, la majorité de la communauté Copte est installée en région parisienne où se trouvent ses trois plus grandes églises : Villejuif : église de l'Archange Michel et Saint Georges (Val-de-Marne), à Châtenay-Malabry : église Sainte-Marie et Saint-Marc (Hauts-de-Seine), et à Colombes : église Saint Mina et Saint Mercure (Hauts-de-Seine).

La communauté a acheté des églises (comme à Chatenay : église achetée au diocèse de Nanterre) ou transformé des bâtiments en églises (comme à Villejuif : un ancien entrepôts de moquette, ou Colombe un ancien garage...). La Cathédrale est située à Draveil (91) dans un complexe qui acceuille la résidence de l'évêque, les moines et des batiments qui permettent des rassemblements diocesains (formations, retraites spirituelles....)

Plusieurs paroisses sont accueilles dans des églises catholiques latines qui sont partagées. Ainsi à Nogent sur Marne, la chapelle Sainte Marie Du Val est partagée avec les catholiques nogentais, ce qui a permis de développer des rencontres catéchistique, des journées portes ouvertes et a débouché sur la participation du prêtre copte à la réunion synodale du diocèse catholique de Créteil.

La vie paroissiale est très dynamique, si la liturgie en est le cœur, de nombreuses activités sont organisées notamment pour les jeunes : catéchisme, apprentissage de la langue copte… des nombreux fidèles garçons et hommes sont très engagés dans la liturgie en tant que diacres, servant d’Autel ou chanteurs. Les célébrations sont faites en Copte et/ou en français.

NB : il existe aussi une « Eglise Copte Orthodoxe française » qui rassemble quelques centaines de fidèles (dont mgr Athanasios, ordonné évêque en 1994, est métroplite titulaire – il réside à Le-Revest-les-Eaux près de Toulon - 83). Cette Eglise rassemble les fidèles "français de souche" qui sont touchés par le rite Copte, ainsi que la paroisse Saint Athanase à Sarcelles qui rassemble une grande communauté originaire d'Egypte et du Soudan. L’ancien métropolite était Anba Marcos décédé en 2008.

Les paroisses Coptes Orthodoxes en France

Diocèse Copte Orthodoxe de Paris et du Nord de la France :

évéché : FB  site internet
2 Boulevard Henri Barbusse - 91210 Draveil

Paroisse Notre Dame des Coptes FB
22, rue de l’Est – 75020 Paris

Cathédrale / Paroisse de l’Archange Raphaël  FB
2 Boulevard Henri Barbusse - 91210 Draveil

Paroisse Ste. Marie et St. Marc FB
7, avenue des frères Montgolfier - 92290 Châtenay-Malabry

Paroisse St. Mina et St. Mercure FB
40 bis, rue Jean Jacques Rousseau – 92700 Colombes

Paroisse St. Paul et St. Antoine (accueillie dans une paroisse catholique latine) FB
104 Rue du Docteur Bauer – 93400 Saint-Ouen

Paroisse Sainte Marie et Saint Jean (accueillie dans une paroisse catholique latine)
93 Avenue Marceau - 93700 Drancy.

Paroisse Saint Bishoy (accueillie dans une paroisse catholique latine) FB
102, rue Chéret - 94000 Créteil

Paroisse Sainte Marie Mère de Dieu (accueillie dans une paroisse catholique latine)
1 avenue Charles V - 94130 Nogent sur Marne

Paroisse Archange Michel et St. Georges FB
138 Boulevard Maxime Gorki - 94800 Villejuif

Paroisse St. Moïse et St. Samuel FB
17 rue Cauchoix - 95170 Deuil la Barre

Monastère Sainte Marie et Archange Michel
Les fossards - 89170 Ronchères

Paroisse Saint Pierre - saint Paul (depuis mai 2021)
place Sainte-Thérèse - 51100 Witry-lès-Reims (accueillie dans une paroisse catholique latine)

paroisse Saint Philopatir & Saint Anba Bishoy
29 rue du Rieth, 67200 Strasbourg

 Paroisses en cours de création :

Saint Karas et saint Cyril VI
19 chemin de Paris - 78111 Dammartin en Serve

Saint Marc et Saint Mercure (accueillie dans une paroisse russe orthodoxe)
53 bvd de la Beaujoire - 44000 Nantes

Diocèse du Sud de la France :

Lyon : Sainte Vierge, saint Mina et saint Kirillos (Messe le dimanche à 9h)
Place du Château - 69140 Rillieux-la-Pape

Ste Vierge Marie et St Mina (Messe le dimanche à 9h)
40, rue de Lyon - 13015 Marseille

Nice (Messe les 2° et 4° dimanches à 9h)
Eglise de Jésus, rue droite - 06300 Nice

Orléans : Paroisse Élie le Prophète & St Sarabamon
rue du Maréchal Leclerc - 45000 Orléans

Communautés en cours de création :

à Montpellier (rue des aigurelles - 34000 Montpellier)

et à Toulouse (45 rue des Récolets - 31400 Toulouse)

Diocèse de l'Eglise Copte Orthodoxe française

Principales paroisses :

Ermitage Saint Marc (Cathedrale)
Chemin de la chapelle copte - 83200 Le Revest les Eaux

Paroisse Saint Athanase FB site internet
48, Avenue du 8 mai 1945 - 95200 Sarcelles


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Copte Catholique et les paroisses en France de cette Eglise.

Fondée en Egypte par saint Marc en 68.

Les coptes refusent le concile de Chalcédoine (451) par fidélité au formules du concile d’Ephèse (431). Persécutés par les Arabes, ils sont rejetés par les Croisés comme hérétiques. Des vicaires apostoliques sont nommés par Rome à partir de 1741. Le Patriarcat est établi par Léon XIII en 1895, avec un patriarche de 1899 à 1908, puis à partir de 1947 ; entre temps sont nommés des administrateurs apostoliques.

Aujourd’hui

Soumis à des pressions socio-économiques, les coptes, et parmi eux les coptes catholiques sont molestés par les intégristes musulmans.

Actuellement depuis le 16 janvier dernier, S. B. Ibrahim Isaac Sidrak,est le nouveau Patriarche élu de cette Eglise qui compte environ 250 000 fidèles en Egypte et en diaspora. il a été installé comme Patriarche le 12 mars 2013.

S.B. Ibrahim Isaac Sidrak, 57 ans, était jusqu’ici Evêque de l’Eparchie de Minya. Il est né le 19 août 1955 à Beni-Cliker, dans l’Eparchie d’Assiout, a étudié la philosophie et la théologie au Grand Séminaire Maadi, au Caire, recevant l’ordination sacerdotale en février 1980. Il a poursuivi ses études à l’Université pontificale grégorienne, obtenant en 1988 une Licence en Théologie dogmatique. Il a été Professeur de Théologie dogmatique puis – de 1990 à 2000 – Recteur du Grand Séminaire Maadi du Caire. Il a également exercé les fonctions de Directeur du Bureau catéchétique de Sakakini, devenant en 2002 Curé de la Cathédrale copte catholique du Caire. En septembre de cette même année, le Synode copte catholique l’a élu Evêque de l’Eparchie de Minya. Il a été ordonné Evêque le 15 novembre 2002.

site de l'Eglise Copte Catholique

Mission de Paris

la mission de Paris existe depuis août 1988. cette écommunauté est placée en France sous la responsabilité de l'archevêque de Paris, ordinaire des Orientaux catholiques sans évêque résident.

la paroisse N.D. d’Egypte est située près de la Gare de l'Est et du Nord à Paris. l'église est partagée avec la communauté catholique latine, mais elle possède un iconostase Copte.

15 rue Philippe de Girard – 75010 PARIS
Messe le dimanche à 11h (et à 20h veille de Noël et Pâques)

site internet de la paroisse

 


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
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icone-ethiop-marieL'Église éthiopienne orthodoxe tehawedo, est une Église orthodoxe orientale autocéphale. Elle fait partie de l'ensemble des Églises des trois conciles (non-chalcédonienne).

Le canon biblique de L'Église éthiopienne orthodoxe compte 81 livres. Il est plus large que celui des autres Églises chrétiennes. Il inclut notamment le Livre des Jubilés et le Livre d'Hénoch.

Chaque église se voit sacralisée par une réplique de l'Arche d'Alliance consacrées par l'Abuna, l'évêque métropolite. Le « tabot », planchette sacrée représentant les tables de la Loi, est conservé sur l’Autel dans le sanctuaire.
Son rite liturgique est le rite guèze (ou ge'ez). Il est célébré en guèze et en amahrique. L’alphabet a 267 lettres.

L’Eglise a une liturgie propre avec, en particulier, des danses lors des fêtes. Il faut cinq célébrants, dont deux prêtres, pour célébrer l’eucharistie. Il existe 14 anaphores (prières eucharistiques). Les däbtäras (chantres) exécutent des chants avec de longues mélopées. Ils les accompagnent de mouvements du corps. Chacun d'eux possède un bâton de prière (meqwâmiya), et un sistre qui rythme les chants. Des tambours (qabaro) rythment les danses lors des grandes fêtes et à la fin de la messe.

La vie monastique est très importante en Ethiopie, les moines vivent dans une grande pauvreté. Un des monastères est situé sur le toit du Saint Sépulcre à Jérusalem.

L'Église d'Ethiopie a fait preuve d’une extraordinaire inculturation. Fille de l'Église copte, elle s'est africanisée en profondeur.

Certains principes édictés par l'Ancien Testament sont habituellement observés, comme la circoncision pratiquée sur les jeunes garçons huit jours après la naissance, certains interdits alimentaires et l'ancienne observance du sabbat du samedi. Le dimanche reste le jour liturgique le plus important de la semaine.

L'Église éthiopienne est en intercommunion avec les autres Églises orthodoxes orientales, non chalcédoniennes. Elle est membre du Conseil œcuménique des Églises depuis sa fondation.

Le nouveau chef de l'Eglise est Abune Mattias intronisé le 3 mars 2013.Il porte le titre de Patriarche et Catholicos d'Éthiopie, archevêque d'Aksoum ; et réside à Addis Abeba. Il succède à Abune Paulos (Paul) décédé fin aout 2012.

Site officiel de l’Eglise : ethiopianorthodox.org

paulUne tradition fait remonter l'évangélisation aux saints apôtres. Mathieu et Barthélémy. La naissance du christianisme officiel est due à la consécration par saint Athanase d'Alexandrie de l'évêque Frumence pour l'Ethiopie. Vers 330, l’empire d’Axoum s’est converti au christianisme. L'Ethiopie est le seul Etat chrétien souverain qui ait perduré en Afrique depuis les premiers siècles du christianisme jusqu'à nos jours.

Une des « traditions » les plus célèbres de l'Eglise éthiopienne est celle de la visite de la reine de Saba au roi Salomon. La reine de Saba, instruite de la renommée que Salomon avait acquise, voulut l'éprouver. Elle se rendit à Jérusalem près de Salomon (I Rois, X, 13). Selon la tradition éthiopienne, la reine de Saba serait retournée enceinte dans son royaume et son fils, Ménélik Ier, premier empereur légendaire d'Ethiopie, était le fils de Salomon. On rapporte même que Ménélik se rendit fort jeune à Jérusalem pour s'imprégner de la sagesse de Salomon avant de rentrer dans son pays. Selon la tradition, il aurait ramené avec lui l’Arche d’Alliance qui de nos jours serait toujours cachée en Ethiopie, à Axoum.

L’Eglise d’Ethiopie reçut au Vème siècle neuf moines syriens (aujourd’hui vénérés comme les ‘neuf saints’) qui organisèrent la vie monastique en Ethiopie.

L'islamisation d'une grande partie du Proche et du Moyen-Orient coupa l'Ethiopie du reste de la chrétienté. Le royaume d'Axoum connut un repli et un effritement progressif. Mais cela n'empêcha pas l'Eglise éthiopienne de se développer. Les centres de pouvoir de l'Ethiopie chrétienne se déplacèrent peu à peu vers le sud. Entre le XIIe et XIIIe siècle, l'Eglise éthiopienne vit l'une de ses plus belles œuvres prendre forme, lorsque le roi Lalibela (1190-1225 environ) fonda une ville qui porte son nom, une seconde Jérusalem Aujourd'hui encore, nous pouvons admirer cet ensemble monumental d'églises monolithes, creusées à même la roche. Permettant de remplacer le pèlerinage à Jérusalem, la visite du site offrait au pèlerin la possibilité d'admirer une représentation de la topographie de la ville sainte.

Pendant des siècles, avec le métropolite copte qui était envoyé d’Egypte, l'empereur était responsable de l'Eglise orthodoxe tewahedo d'Ethiopie. L’église possédait alors près d'un tiers des terres et de nombreux bâtiments. La Révolution de 1974 a tout balayé irrémédiablement, entraînant saccages, pillages et destructions. Tout a été nationalisé par le comité révolutionnaire, dirigé par Menghistu après 1977. La terre, les biens, les écoles - y compris les écoles catholiques - se sont vus transformés en biens d'Etat.
Même si plusieurs de ses propriétés et de ses écoles sont revenues à l'Eglise, tout est désormais différent. L'Eglise appauvrie, tout comme le pays, se remet aussi difficilement de la fermeture pendant dix-sept ans (jusqu'en 1991) des séminaires et du délabrement des bâtiments d’Eglise laissés à l'abandon.

Du IVe siècle jusqu'en 1959, le dirigeant de l'église d'Éthiopie a toujours été Egyptien nommé archevêque par le patriarche copte orthodoxe d'Alexandrie.

En 1948, un accord entre les Églises copte d'Égypte et d'Éthiopie a mis en place un régime d'autocéphalie. Les évêques éthiopiens obtiennent alors le droit d'élire leur propre patriarche.

Présence de l’Eglise en France

ethiopieLa diaspora éthiopienne se trouve au Soudan, à Djibouti, en Europe, aux USA et en Amérique latine. Elle y a huit diocèses dont un pour l'Europe à Londres, un aux USA, et un aux Caraïbes. Elle compte aussi d’autres communautés organisées notamment à Abou Dabi, Dubaï, Sharjah, les Émirats Arabes Unis, à Bahreïn et au Qatar.

Les Ethiopiens de France ont émigré soit pour des raisons politiques pendant la dictature, soit pour des motifs économiques. Depuis une dizaine d’années, la communauté se rassemble en France à l’initiative d’un prêtre moine étudiant à Paris, le père Zedingel.

Aujourd’hui, il y a deux paroisses l’une à Chatenay-Malabry (92), accueillie dans une chapelle louée à la communauté par l'Eglise catholique, et l’autre, à Athis-Mons (91), accueillie dans une église Catholique Latine.

Chaque dimanche après la liturgie, le catéchisme est enseigné aux enfants et aux adultes lors de « l’école du dimanche ». La rencontre se conclut par un repas fraternel avec l’ensemble de la communauté locale. Lors des grandes fêtes (Epiphanie ou Timkat en janvier ; de la Vierge en mai ; et en mars et octobre pour la saint patron de l’église), les prêtres portent en procession les « Tabots » ou « Tables de la Loi », accompagnées par les chantres qui frappent les tambours. Les prêtres baptisent aussi les enfants de la communauté ainsi que des adultes qui se convertissent à la foi chrétienne dans la tradition de l’Eglise ortohodoxe éthiopienne Tewahedo.

Les fidèles en province (Marseille, Orléans…) reçoivent la visite d’un prêtre pour les sacrements.

Lieux de Culte en France :

Paroisse Saint Abune Gebre Menfes Kidus

Chapelle 45 rue de Belgique à Meudon (92)
Liturgie le dimanche à 8h30

Paroisse Sainte Vierge Marie de Däbrä Met'maq

Notre Dame de la Voie - 102 avenue Jean Jaurès - 91200 Athis-Mons
Liturgie le dimanche à 9h30

Paroisse de Debre Genet Qedus Giorgis (Paris)

2 place jules Joffrin - 75018 Paris

Lyon : Paroisse Saint Gabriel

(à l’église Notre-Dame de l’Assomption)
35, rue Voltaire - 69310 Pierre-Bénite

Marseille : Paroisse Saint Menet
7 Impasse de l'église - 13011 Marseille

 communauté aussi à Caen, Le Mans, Nantes, et Toulouse
 

Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Gréco-Catholique Ukrainienne et les paroisses en France de cette Eglise.

Avec ses cinq millions de fidèles et environ trois mille prêtres, l’EGCU est la plus grande des Églises catholiques orientales. Cette Eglise célèbre selon le rite byzantin.

Elle puise son identité dans le baptême de Kyiv par le prince Volodymyr le Grand (988). A cette époquen elle est orthodoxe et liée à Constantinople.
Après le schisme entre l’Orient et l’Occident en 1054, plusieurs tentatives de restaurer l’unité des chrétiens furent entreprises sur les terres ukrainiennes. L’union de Brest (1596) marque la restauration de la pleine communion d'une partie de l'Eglise Orthodoxe d'Ukraine avec le Siège apostolique de Rome.

Cette communion valut à l’EGCU des persécutions sévères pendant la période soviétique, allant jusqu’à son interdiction totale dans l’URSS. Entre 1946 et 1989, elle représentait le plus grand corps religieux clandestin au monde.
Depuis la chute de l’URSS, l’Église peut poursuivre librement sa mission. Elle est présente en Ukraine (majoritairement à l'Ouest), mais également sur tout le continent européen, dans les Amériques, en Australie et mais depuis peu dans d’autres pays comme les pays du Golfe.

 L’acte d’union de Brest-Litovk (1596) fonde l’Eglise gréco-catholique unie à Rome. De 1940 à 1944 elle est dirigée par le métropolite Andrey Scheptysky et de 1944 à 1987 par le Cardinal Iossip Slipyj, vite arrêté par les autorités communistes. Anéantie par un pseudo concile convoqué par Staline en 1946, l’Eglise ne retrouve sa liberté que le 30 mars 1991, lorsque le Cardinal Lubachivsky pourra rentrer au pays et prendre possession de la cathédrale de Lviv.

Aujourd’hui

S.B. Sviatoslav Shevchuk a été élu le 23 mars 2011 Archevêque Majeur de l’Eglise grecque-catholique d’Ukraine. Il réside à Kiev.

Le 21 juillet 2012 , le Pape Benoît XVI a nommé Éxarque apostolique (évêque) pour les fidèles Ukrainiens de rite byzantin résidant en France, Mgr Borys GUDZIAK, jusqu’à présent recteur de l’Université catholique ukrainienne (Lviv). Mgr Michel HRYNCHYSHYN son prédécesseur étant décédé le 12 novembre 2012.

Le 19 janvier 2013, Le Pape Benoît XVI a élevé l’exarchat apostolique pour les fidèles Ukrainiens de rite byzantin résidant en France au rang d’éparchie (diocèse) avec le titre de Saint Vladimir le Grand. Mgr Borys étant le premier évêque titulaire de cette éparchie. il a été nommé comme archevêque de Philadelphie (USA) le 18 février 2019 et installé le 4 juin 2019.

le pape a nommé mgr Hlib Lonchyna administrateur apostolique de l’Eparchie de Saint-Vladimir-le-Grand à Paris. un nouvel évêque sera nommé par le pape François dans les mois à venir.

L’Eglise Gréco-Catholique ukrainienne en France

La présence de la communauté en France date d’un siècle, avec l’arrivée de réfugiés fuyants l’Ukraine soviétique dans les années 20. Une deuxième vague importante arrive après la deuxième guerre mondiale, notamment après l’annexion par l’URSS de l’Ouest de l’actuel Ukraine (région sous juridiction polonaise dans l'entre-deux-guerres et qui n'a été soviétisée qu'après la guerre). C’est une population très diverse qui est arrivée en France avec des intellectuels qui ont mené une vie « libre » et aussi une population ouvrière qui a travaillé notamment dans les mines de l’Est de la France. Tous ont fait (sur)vivre l’âme ukrainienne en exil. Ils ont transmis aux générations nés hors et en Ukraine l’identité nationale.

La première reconnaissance officielle de la présence de la communauté Gréco-Catholique Ukrainienne a été  en 1937 avec la fondation de la Mission. En 1943, elle reçoit une église sur le boulevard Saint-Germain, qui sera nommé de St. Volodymyr le Grand (qui deviendra la cathédrale).
Le 22 juillet 1960, le pape Jean XXIII créé, pour la France, un exarchat (province dépendant directement de l’Archevêque Majeur) avec pour exarque monseigneur Vladimir Malančuka.
Le 27 novembre 1984, nommé par le pape Jean-Paul II, Mgr Michel Hrynchyshyn lui succède. L’Exarchat est alors étendu pour les Ukrainiens gréco-catholiques de France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg et Suisse. Il sera en fonction jusqu’à son décès en 2012.

Le 21 juillet 2012, Le pape Benoît XVI approuve la décision du Synode des évêques de l’Église gréco-catholique ukrainienne de nommer Mgr Borys Gudziak exarque apostolique pour les Ukrainiens de France, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg et Suisse. Le 26 août, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, primat de l’Église gréco-catholique ukrainienne, l'ordonna évêque en la cathédrale Saint Georges de Lviv. L'intronisation eut lieu le 2 décembre 2012 en la cathédrale Notre Dame de Paris.

Le 19 janvier 2013, Le Pape Benoît XVI a élevé l’exarchat apostolique pour les fidèles Ukrainiens de rite byzantin résidant en France au rang d’éparchie (diocèse) avec le titre de Saint Vladimir le Grand. Mgr Borys étant le premier évêque titulaire de cette éparchie. Mgr Borys a été nommé comme archevêque de Philadelphie (USA) le 18 février 2019. Le siège est donc vacant depusi cette date. Mgr Hlib Lonchyna a été nommé administrateur apostolique. Un nouvel évêque sera nommé par le pape François dans les mois à venir.

Avec la chute du régime soviétique, une troisième vague d’immigration économique est très importante depuis les années 1990. Les fidèles venant chercher du travail ou étudier en France.

En 2013, il existait en France des paroisses ou des missions à Paris, Villeurbanne, Caen, Chalette-sur-Loing, Lourdes, Mulhouse, Strasbourg, Mackwiller, Saint-Avold, Aigrange, Reims, Metz, et Lille. Depuis, de nouvelles paroisses ont été créées à Marseille, Nice, Toulouse, Senlis, Vincennes.

A Lourdes, la Divine Liturgie est célébrée dans l’église ukrainienne en face de la prairie de la grotte.

La ville de Senlis (60) est ancrée dans l’histoire ukrainienne puisque Anne de Kyiv, reine de France y résida au XIème siècle, et qu’elle y fonda l’abbaye saint Vincent.  En 2013, la communauté ukrainienne a acheté une église des Saints Borys et Hlib dans laquelle a été fondé le Centre Culturel Anne de Kyiv.

La vie de la communauté en France est marquée au mois de novembre, par une grande célébration (Divine Liturgie et Requiem) en la Cathédrale Notre Dame de Paris à la mémoire des victimes de l’Holodomor (la grande famille en Ukraine imaginée par Staline).

Le clergé comporte des prêtres célibataires et des prêtres mariés comme le prévoit la Tradition de l’Eglise. Des Sœurs Religieuses de La Vierge Marie Immaculée sont présentes en France. Elles participent à la catéchèse aux enfants, assistent des prêtres dans leur service pastoral, et visitent des malades et des personnes âgées.

La Divine Liturgie est célébrée en ukrainien et le français commence à être introduit pour les générations nées en France.

Région Parisienne :

Paris, Cathédrale – 186 Boulevard Saint-Germain – 75006 PARIS - Tél 01.45.48.48.65

Divine Liturgie dominicale : samedi 18h, dimanche 8h00, 10h30, 17h00

Site internet : ici

Vincennes : Сhapelle Saint-Jean – Sainte-Thérèse, 35 rue Mirabeau, 94300 Vincennes. Divinie Liturgie le dimanche à 10h FB

Nouvelle mission à St Germain en Laye (78) Chapelle Saint Louis, 89 avenue Foch 78100 Saint Germain en Laye. Divine Liturgie célébrée le dimanche

France :

Lille : 39 Rue Jean Baptiste Lebas (Chapelle de la Résidence «Des Orchidées»), 59170 Croix, France. Divine Liturgie à 10h30 site internet de la paroisse

Lourdes : 8 bis, Rue de l’Ukraine, 65100 Lourdes, France

Lyon : 11 Rue Pierre Baratin, 69100 Villeurbanne, France. Divine Liturgie à 10h30  FB

Marseille : à l'église Saint Jean du désert, 65, chemin de la Parette 13011.Marseille. Divine Liturgie à 10h

Metz : Grand Séminaire de Metz, 4 avenue Jean XXIII, 57000 Metz ( dans la chapelle du séminaire, une fois par mois)

Nice : à l'église Catholiquer Latine  Sainte Jeanne d'Arc (86 Avenue Saint-Lambert, 06100 Nice - une fois par mois)

Reims :  L’église Saint-Thomas, Place Saint-Thomas, 51100 Reims (une fois pas mois)

Senlis : église St Borys et Hlib, 2 Rue de Meaux, 60300 Senlis. Divine Liturgie le dimanche à 10h30. FB

Strasbourg : 31 Rue Saint-Charles, 67300 Schiltigheim, France Divine Liturgie à 11h00 FB

La Divine Liturgie est célébrée régulièrement ou pour les fêtes à  Algrave (57), Cannes (06), Fontaine (Grenoble 38), Béziers, Pau, Matzenheim (67), La Rochelle (17), Aix les Bains (73), Nancy (54)


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Gréco-Catholique Roumaine et les paroisses en France de cette Eglise.

eglise-roumaineL’Eglise Gréco-catholique roumaine : un pont entre le christianisme occidental et oriental

La Roumanie est située sur la ligne de frontière entre le christianisme occidental et le christianisme oriental, byzantin. C’est dans les régions de Transylvanie et Banat, à l’ouest du pays que l’Eglise Gréco-Catholique de Roumanie est principalement concentrée. Avec ses 700 000 fidèles et 15% de la population de ces 2 régions roumaines (avant le début de la persécution en 1948 et l’entrée de l’Eglise dans les catacombes, cette proportion avoisinait les 50%).

L’Eglise Gréco-Catholique Roumaine est une église orientale, qui exprime sa foi selon le rite byzantin, et qui vit et s’épanouit en communion avec le siège de Saint Pierre. C’est la mission prophétique d’une Eglise précurseur authentique de l’œcuménisme actuel. Depuis 300 ans, elle s’attelle à mettre en valeur la beauté et les valeurs des 2 cultures.

L’Eglise Gréco-Catholique Roumaine est aujourd’hui une Eglise Archiépiscopale Majeure c’est-à-dire une église qui a un statut proche de celui d’un patriarcat en pleine communion avec le Saint Père. Par ce fait, elle est une église catholique dépositaire d’une tradition (liturgique, législative) orientale, byzantine. L’archevêque actuel, Mgr Lucian MURESAN est un des 211 cardinaux de l’Eglise Romaine. Le siège de l’Eglise est à Blaj, une ville du centre de la Roumanie.

L’Eglise Gréco-Catholique Roumaine est constituée aujourd’hui en 5 évêchés (Blaj, Cluj-Gherla, Oradea, Lugoj, Baia Mare), a plus de 750 prêtres, près un millier de personnes consacrées, plus d’une centaine de paroisses dans les grandes villes européennes et un évêché aux Etats Unis. L’épiscopat est un des plus jeune du monde : 3 de ces 8 évêques ont la quarantaine. Environ 200 jeunes étudient dans les grandes universités pontificales et catholiques européennes.

iconostase-roumanieLe peuple roumain est né ethniquement et chrétiennement lors de la conquête de la Dacie par les Romains (101-105). L’apôtre le plus connu est l’évêque Niccetas de Remessiana (+414). Au IXe siècle, après l’invasion des Bulgares, les roumains abandonnent le rite latin, et passent à l’orthodoxie sous la juridiction su Patriarcat de Constantinople. En 1700, les Roumains de Transylvanie s’unissent à Rome tout en gardant le rite byzantin. L’Eglise est florissante jusqu’en 1948.

En 1948, l’Eglise Catholique de rite byzantin est interdite après l’arrivée au pouvoir du gouvernement communiste. Ce fut le début d’un calvaire pour les catholiques, et le début d’un témoignage de foi lumineux pour l’Eglise toute entière. L’Eglise vivra pendant plus de 40 ans dans les catacombes en Roumanie, tandis qu’à l’étranger il subsiste quelques centres de résistance à Rome, Paris, Munich et Bruxelles. Aucun évêque ne renie sa foi et tous préfèrent mourir en martyrs suite à des exactions morales et physiques atroces. Le pape Pie XII leur rend hommage dès 1952 dans la Lettre Apostolique VERITATEM FACIENTES : “vous renouvelez la beauté de l’Eglise primitive…”, “on souhaite embrasser les chaînes de ceux qui, du fond de leur prison, ne s’acharnent pas contre l’injustice qui leur a été faite mais souffrent d’une douleur indicible en voyant les assauts contre la foi et prient pour le salut éternel de leur people”. Aujourd’hui, leur martyre a été reconnu officiellement par la Congrégation pour les Causes des Saints à Rome. 7 évêques ont été déclarés bienheureux par le pape François lui-même, lors de la célébration de la Divine Liturgie à Blaj (Roumanie) le 2 juin 2019. Depuis la chute du régime soviétique, on assiste à l’épanouissement de l’Eglise Gréco-Catholique Roumaine dans son pays d’origine et à travers toutes les communautés des villes européennes. Cette renaissance est un des fruits du témoignage des martyrs pendant la persécution.

L’Eglise en France

rue-riberaA la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, alors que l’Eglise gréco-catholique Roumaine entre dans son martyr, le cardinal Eugène Tisserant et le prêtre George Surdu ouvrent à Paris en 1947 un foyer d’accueil pour les prêtres et les étudiants roumains catholiques de rite byzantin dans un immeuble du 16ème arrondissement de Paris rue Ribéra.

Dès lors, le foyer devient une Mission de l’Eglise Gréco-Catholique de Roumanie. Son rôle est de témoigner de l’existence de cette Eglise qui continue de vivre et de confesser sa foi et son union au Saint Siège dans l’adversité de la persécution.

La célébration de la Messe en langue roumaine et selon le rite byzantin a transformé, en très peu de temps, la Mission Gréco-Catholique en haut lieu de la diaspora roumaine en France. Adresse incontournable pour les chrétiens roumains qui venaient à échapper de la geôle communiste et, d’autre part, pour tous ceux qui s’intéressaient au sort de la Roumanie. Le foyer devient en 1954 la paroisse Saint Georges des Roumains.

Témoin d’une Eglise des catacombes, la Paroisse Roumaine est une des voix des chrétiens d’Orient qui illustre l’envers de la propagande soviétique qui tente de séduire le monde intellectuel français. Une série de conférences historiques, culturelles et religieuses se tiennent pendant cette période au siège de la Mission. Des personnalités de la diaspora y participent : les historiens Mircea Eliade et Neagu Djuvara, les écrivains Emil Cioran et Eugène Ionesco.

A la fonction initiale de lieu d’accueil, résistant et militant, la Paroisse Roumaine a ajouté très rapidement le rôle d’accompagnement spirituel d’une communauté qui a commencé, petit à petit à s’installer et s’intégrer en France.

Dès les années 2000, la communauté s’est retrouvée à l’étroit. Les fidèles assistaient à la messe à l’extérieur de l’église. Grâce à Mgr Jean-Marie Lustiger (qui a plusieurs fois visité cette Chapelle) et à la générosité des Sœurs de Marie Réparatrice, la communauté gréco-catholique roumaine de Paris est accueillie pour les célébrations dominicales depuis 2005 dans la Chapelle des Sœurs de Marie Réparatrice, 33 rue Michel-Ange. La chapelle de la rue Ribera sert toujours pour les offices pendant la semaine, en restant toujours très familière, vu sa chaleur spirituelle.

Aujourd’hui, avec plus de 2000 fidèles en Région Parisienne dont pas moins de 500 pratiquants, la Paroisse Roumaine offre l’image d’une Eglise jeune, qui renaît de ces cendres. Mariages, Baptêmes (une cinquantaine en 2012), pèlerinages, préparation à la Première Communion… montrent la vitalité de cette communauté qui a retrouvé la liberté d’exprimer sa foi dans sa tradition byzantine et en communion avec la hiérarchie du pays d’origine.

Paroisses en France :

Paroisse roumaine saint Georges

38, rue Ribera – 75016 Paris
Tél : 01.45.27.22.59

Les dimanches et fêtes :

Divine liturgie à la Chapelle des Sœurs de Marie Réparatrice,
33 rue Michel-Ange 75016 Paris à 11h00

Divine Liturgie est aussi célébrée le dimanche à la Chapelle Sainte Thérèse du Blanc Mesnil (93150), 52 avenue Danielle Casanova.

et à Nantes

Site internet : ici  FB


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'histoire de l'Eglise Grecque Melkite Catholique et les paroisses en France de cette Eglise.

Les Grecs Melkites Catholiques sont des catholiques de rite byzantin. Le mot « Melkite » vient du syriaque « Malko » qui signifie « empereur ». Apparu en 451 ap. J.C, ce nom fut attribué par les Monophysites aux Chrétiens qui leur étaient opposés après le Concile de Chalcédoine. Les Melkites ont reconnu à ce Concile : un seul et même Christ, Fils unique et Seigneur, en deux natures, sans confusion ou mutation, sans division ou séparation entre ces deux natures.

Dans le nom de l’Eglise, le mot « Grec » vient du fait que les Pères de cette Eglise ont écrit leurs textes en langue grecque. Et le mot « Catholique » vient que cette Eglise s’est rattachée à Rome au XVIIIe siècle (séparation de l’Eglise grecque melkite orthodoxe).

L'Eglise melkite fait partie de l'Eglise apostolique d'Antioche, fondée par saint Pierre. Située en Turquie près de la frontière avec la Syrie, elle a été la première ville païenne à recevoir l'Evangile : « C'est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent le nom de « chrétiens » (Actes 11: 26).

Contrairement aux autres églises orientales, catholiques ou non, l'Église Melkite n'est pas une Église nationale. C'est une Église particulière, dans le sens canonique du mot. Elle est répandue dans tout le Proche-Orient arabe et dans une diaspora qui prend de plus en plus d'ampleur. En effet, plus de la moitié de ses fidèles vivent, aujourd’hui, en dehors des limites orientales du Patriarcat.

La liturgie de l’Eglise melkite catholique est de rite Byzantin. Elle est célébrée principalement en arabe avec des parties en grec et en syriaque. En diaspora, elle peut être aussi célébrée dans la langue locale.

Le patriarche actuel (depuis fin juin 2017), Chef spirituel de l'Eglise Patriarcale Grecque Melkite Catholique, est Sa Béatitude Joseph Absi , Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient, d'Alexandrie et de Jérusalem. Il est le vingt-deuxième dans la lignée des Patriarches Grecs Melkites Catholiques depuis 1724. il succède à Grégoire III Laham qui a démissionné en mai 2017.

Site officiel de l’Eglise : www.pgc-lb.org

L’Église Melkite doit son caractère d'Église particulière à deux fidélités, celle à l'Empire de Byzance et celle aux sept premiers conciles œcuméniques.

Orthodoxes jusqu’au XVIIIe siècle, ils découvrirent le catholicisme par l’intermédiaire des missionnaires catholiques romains installés dans les Echelles du Levant (les ports et les villes de l'Empire ottoman). Reflet du Christianisme occidental, leur enseignement entraîna une nouvelle rupture dans l’Eglise Melkite (après celle du Concile de Constantinople en 1024).

En 1724, suite à une querelle concernant l’élection d’un Patriarche, les Melkites se divisèrent en deux groupes : les Grecs Melkites Orthodoxes rattachés au Patriarche orthodoxe d’Antioche et les Grecs Melkites Catholiques dont le Patriarche est rattaché à Rome. En accord avec le pape de Rome, ces derniers conservèrent leur liturgie, leurs pratiques et leur hiérarchie ecclésiastique.

A l’époque, malgré leur reconnaissance par le Pontife Romain, les Grecs Melkites Catholiques ne pouvaient avoir de lieux de culte. En effet, non reconnus comme communauté religieuse par le Sultan, ils n’avaient aucune légitimité. Ils étaient contraints de célébrer les offices dans les maisons. Ce n’est qu’en 1837 que le Patriarche Maximos Mazloum leur obtint un statut. Il fallut donc attendre le XIXe siècle pour voir les églises melkites catholiques se développer en Orient comme en Occident.

L'Église Grecque Melkite Catholique s'organisa intérieurement. De nouveaux ordres monastiques furent fondés, un clergé éduqué à Rome dispensait l'enseignement dans des écoles nouvellement fondées. Un séminaire fut ouvert à Aïn Traz (1811).

Le patriarche Grégoire Joseph (1864-1897) durant 33 ans travailla à réaliser un vaste plan de restauration de l’Église. En 1866, il rouvrit le séminaire d'Aïn Traz, mais surtout, il fut à l'origine de celui de Sainte-Anne de Jérusalem (1882).

L’Ordre Patriarcal de la Sainte Croix de Jérusalem est un ordre de chevalerie dont le Patriarche Melkite est le grand maitre. Cette institution du Patriarcat melkite catholique aide moralement et financièrement les chrétiens de la Terre-Sainte et de tout l’Orient et notamment l’Eglise Melkite catholique.

Présence de l’Eglise en France

A Marseille, Saint Nicolas de Myre est la première église catholique orientale de Marseille et de France et l’une des premières églises grecques catholiques. Créée à la demande des réfugiés grecs catholiques venus d’Egypte et de Syrie, elle continue à être une terre d’accueil pour de nombreux chrétiens orientaux.

Construite en 1821 par l’archevêque de Myre, Mgr Maximos Mazloum, cet édifice est original par son architecture typiquement orientale et par sa décoration. Créée pour accueillir des catholiques français et orientaux, elle apparaît comme un signe de la volonté des Melkites d’être un pont entre l’Orient et l’Occident. Dès 1821, ses prêtres servirent de traducteurs et d’intermédiaires entre les Orientaux et les pouvoirs publics. Une des paroissiennes, Mariam Baouardy « la petite arabe »), devenue carmélite (Sœur Marie de Jésus Crucifié), a été béatifiée en 1983 par Jean-Paul II.

Paris a reçu tout au long du XIXe siècle, d’Egypte et des provinces arabes de l’Empire Ottoman (Liban, Palestine, Syrie), un nombre croissant d’immigrants, parmi lesquels une proportion notable de grecs-catholiques. Ces derniers obtinrent le 13 juillet 1886 l’autorisation administrative d’ouvrir un lieu de culte de leur rite.

Deux ans plus tard, répondant aux pressantes sollicitations de ses fidèles, le patriarche Grégoire Youssef chargea, en accord avec l’archevêque de Paris, le P. Alexis Kateb, basilien chouérite, de constituer la paroisse et de lui trouver un lieu de culte permanent. En attendant, les offices se tinrent dans l’église Sainte-Elisabeth, au Marais. Fin 1888, l’Assistance Publique accepta de louer l’église Saint-Julien-le-Pauvre, ancienne chapelle de l’Hôtel-Dieu, fermée depuis le transfert de ce dernier dans l’île de la Cité. Située alors au fond d’une cour, dans un quartier sordide, l’église était dans un état lamentable. Après remise en état, elle put être inaugurée solennellement au rite byzantin le dimanche 5 mai 1889. Le célèbre ébéniste de Damas, M. Georges Bittar (dont le procès de béatification est en cours) fit l’iconostase en marqueterie mosaïque que l’on voit toujours dans l’église et Monsieur David Corm (d’origine libanaise) a écrit les icônes de l’iconostase.

Depuis plus d’un demi-siècle, une petite communauté de moniales a créé le monastère de la Théophanie. Situé dans un paysage d’une beauté saisissante il occupe l’Abbaye d’Aubazine en Corrèze. Après avoir habité les bâtiments de l’ancienne abbaye cistercienne, la communauté s’est retirée dans la ferme de l’abbaye. Dans l’étable habitée par des vaches jusqu’en 1973, les sœurs ont établi une véritable chapelle byzantine, avec des fresques et une iconostase magnifique. La liturgie et les offices sont chantés en français tout en conservant la musicalité arabe et grecque très mélodieuse des chants de l’Eglise Melkite. Jouxtant le monastère, l’abbaye Saint-Etienne (XIIe siècle) a pour vocation d’être un-centre spirituel de l’Eglise melkite en France, lien entre les spiritualités orientale et occidentale.

Deux autres communautés religieuses sont aussi présentes en France : les sœurs basiliennes chouérites à Paris XIV° et les Missionnaires de ND du Perpétuel Secours à Aix en Provence

En France, l’ordinaire des catholiques Melkites est l'Archevêque de Paris

Lieux de Culte en France

Paroisse Saint-Julien-le-Pauvre

79, rue Galande, 75005 Paris
Tel. 01.43.54.52.16.

Divine Liturgie le dimanche à 11h00

Site internet : sjlpmelkites.com

Paroisse Saint Nicolas de Myre

19, rue Edmond Rostand,
13006 Marseille
Tél. : 04 91 53 51 74

Divine Liturgie le dimanche : 10h30

Site internet : marseille.catholique.fr/Eglise-Grecque-Melkite-Saint-Nicolas-de-Myre,286

Monastère de la Théophanie

Le Ladeix - 19 190 Aubazine
Tel. : 05 55 25 75 67

Divine liturgie le dimanche : 10h15
En semaine : offices : 7h30 et 18h00 liturgie 8h00 (Ma, Je, Sa)

Site internet : abbaye.aubazine.com


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
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Saint Maroun (+410-421) est le Père spirituel de cette Eglise patriarcale antiochienne, de tradition syriaque, constituée en patriarcat en 685. Le Liban est son pays d’attache.

La fidélité des Maronites à l’évêque de Rome remonte au Concile de Chalcédoine (451). Déjà opprimés par les Syriaques non-chalcédoniens, les Maronites se réfugient au Liban pour fuir les conquérants musulmans (VIIème siècle). Les relations avec Rome se confirment à l’occasion des Croisades. Elles s’intensifient avec l’ouverture du Collège Maronite à Rome (1584), puis sous l’Empire ottoman avec l’appui des Rois de France. Sous mandat français, l’Etat du Grand Liban est constitué en 1920. L’indépendance de la République Libanaise est proclamée en 1943.

Aujourd'hui :

Le Patriarche S.B. Mar Bechara Boutros Rahi est le père et le chef spirituel de l’Eglise Maronite, qui compte plus de 10 millions de fidèles dont près de 600 000 en Orient et 80 000 en France.

le 21 juillet 2012, le Pape Benoît XVI a érigé l’Éparchie de Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites, et a nommé premier évêque de l’Éparchie de Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites et en même temps Visiteur apostolique des Maronites pour l’Europe septentrionale et occidentale Mgr Nasser GEMAYEL, jusqu’à présent curé de la paroisse Sainte-Thècle à Maska (Liban).

Le Pape François a nommé Mgr Peter Karam, administrateur apostolique "sede plena" de l’éparchie Notre-Dame du Liban de Paris des Maronites de France, mercredi 9 novembre 2022.

Eparchie Maronite

Villa des cèdres - Beit Maroun
24 rue Ernest Renan
92190 Meudon
Tél : 0625624853 - Site internet de l'Eparchie :

Paroisse de Paris

N.D. du Liban, 15-17 rue d’Ulm – 75005 PARIS
Tél 01.43.29.47.60 -  site internet de la paroisse

Paroisse de Suresnes

Saint Charbel, 60 Rue de la République - 92150 SURESNES Tél 01 47 72 62 23

messe le dimanche à 11h30 - facebook

Paroisse d'Issy les Moulineaux

Saint Sauveur - 38 rue Ernest Renan - 92130 Issy les Moulineaux

Messe le samedi à 19h00 et dimanche à 11h et 18h site Facebook

Paroisse saint Jean Maroun de Montigny-le-Bretonneaux (78)

Saint Martin - 4 place saint Martin - 78180 Montigny-le-Bretonneux

Messe le dimanche à 11h15 - FB

Paroisse à Alfortville (94)

Saint Louis, 15 Rue Charles de Gaulle - 94140 Alfortville - facebook

 

Paroisse de Lyon

N.D. du Liban, 29 rue Berty Albrecht – 69007 LYON Tél 04.78.45.47.13 facebook

Paroisse de Marseille

N.D. du Liban, 5 avenue du Parc Borély -13008 MARSEILLE Tél 04 91 77 81 89

Messe le samedi à 18h (français) et dimanche 11h (arabe) facebook

Paroisse à Rennes (35)

Saint-Étienne, 8 carrefour Jouaust, 35000 Rennes

Messe le dimanche à 18h30

Paroisse à Angers (49)

Saint Maroun, 10bis rue Béranger, 49000 Angers Facebook

Paroisse à Bordeaux (33)

Paroisse Saint Charbel, 90 rue Guynemer, 33200 Bordeaux facebook

Paroisse à Aix en Provence (13)

Chapelle de la Consolation, Avenue Philippe Solari, 13100 Aix-en-Provence

Messe le dimanche à 11h

Mission à Nantes (44)

église Saint Dominique au 50 Rue des Renards à Nantes 44300.

Messe le dimanche à 18h00   Facebook

Lille/Marcq en Baroeul (59)

église Notre Dame des Victoires, cantour de l'église, 59700 Marcq en Baroeul

messe tous les 4e dimanches du mois à 11h15 heures à patir du 28 juin 2020 facebook,

 

Missions : en région parisienne à Taverny-Bessancourt (95) et à Béziers-Montpellier (34), Clermont-Ferrand (63), Cluses (74), Le Mans (27) infos, Lourdes (65), Strasbourg (67) info, Toulouse (31) facebook, Tours (37), Valence (26).

 


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
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mar-ignatius-aphrem-ii-karimA l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens. Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie.

L'Église Syriaque Orthodoxe est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie). À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).

L’Église syriaque orthodoxe ne reconnaît que les trois premiers conciles œcuméniques de Nicée (325), de Constantinople (381) et d’Éphèse (431). Elle rejette le concile de Chalcédoine. Elle est en communions avec les Eglises « sœurs » : Arménienne Apostolique, Copte Orthodoxe et Ethiopienne orthodoxe Tewahedo.

L’église syriaque célèbre les 7 sacrements. Elle confère les sacrements d’initiation ensemble.
La liturgie est celle du rite syrien pratiqué en langue syriaque (araméen occidental). Les lectures sont habituellement faites dans la langue locale. Près de 80 anaphores existes mais la principale prière eucharistique est celle dite de St Jacques (qui date du IVe siècle, célébrée à Jérusalem et à Antioche dans les premiers siècles).

La lignée des patriarches de l’Église syriaque commence par saint Pierre fondateur du siège d’Antioche. Elle se poursuit sans interruption jusqu’à nos jours. Il y eut 123 patriarches. Sa Sainteté Ignatius Aphrem II Karim est le nouveau patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, chef suprême de l’Eglise Syriaque Orthodoxe dans le monde entier. Il succède à Mor Ignace Zakka Ier Iwas décédé le 21 mars 2014.
Aujourd’hui l’Eglise compte plus de trois millions de fidèles dont une grosse moitié en Inde.

Le patriarcat syriaque orthodoxe est entré dès 1955 au Conseil Œcuménique. Avec le recul du temps et le dialogue, on a pu comprendre que les malentendus christologiques du Ve siècle, sont dus principalement à une différence de terminologie et de modes d’expressions théologiques de l’époque. Les efforts théologiques furent accompagnés de visites entres les Patriarches et les Papes de Rome. Des accords théologiques et pastoraux ont été signés. En l’an 2003, une étape importante a été franchie dans le dialogue théologique œcuménique puisqu’il est devenu officiel et s’est étendu aux autres églises non chalcédoniennes.

Site officiel de l’Eglise : http://www.syrian-orthodox.com/news.php

icone-syr-ortho-christLe siège apostolique d'Antioche occupe une position hautement estimée dans la chrétienté. Après la destruction de Jérusalem (70), la ville resta la seule métropole de la chrétienté en Orient, et exerça sa juridiction sur la Syrie, la Phénicie, l’Arabie, la Palestine, la Cilicie, Chypre et la Mésopotamie. Le concile de Nicée (325) en son sixième canon, accepta le maintien des privilèges de l’Eglise d’Antioche sur l’Orient, tout comme ceux de Rome sur l’Occident et d’Alexandrie sur l’Afrique. Mais le vaste territoire qui dépendait de sa juridiction diminua par la suite. Le patriarcat de Constantinople lui ravit dès le 4ème siècle une partie de ses provinces. D’autres se déclarèrent autonomes : la Perse en 410, Chypre en 431, Jérusalem en 451...
L’année 451 (concile de Chalcédoine) constitue un tournant dramatique dans l’histoire générale du christianisme, et de l’Orient en particulier. A Chalcédoine, le corps du Christ se déchira. Les deux partis s’affrontèrent durement. La politique contribua à l’aggravation de la situation : les persécutions se multiplient, des fidèles succombèrent égorgés, étouffés, d’autres furent torturés, beaucoup furent mutilés. Les Vème, VIème et VIIème siècles devinrent le théâtre de beaucoup d’atrocités et de souffrances malgré l’apparition de grands noms ecclésiastiques sur la scène des événements.

Au VIIe siècle, les non-chalcédoniens (syriaques et coptes), hostiles à la domination de Byzance, favorisèrent l’entrée victorieuse des arabes musulmans en Syrie. Ils accueillirent à bras ouverts le Kalifa Omar Ibn Al-Khattab. Ils lui donnèrent le surnom de Farouq qui signifie Sauveur en syriaque. Or le beau temps était de courte durée. Les nouveaux occupants ne respectèrent que partiellement les libertés promises aux chrétiens…

Aujourd’hui, les fidèles de l’Eglise syriaque orthodoxe d’Antioche sont répartis aux quatre coins du monde. Cette diaspora, due à des raisons à la fois économiques, politiques et ethniques, a vidé progressivement de ses habitants le berceau historique des Syriaques (Turquie, Syrie, Liban, Irak, Jordanie, Palestine, Egypte).

Le siège patriarcal fut déplacé maintes fois au cours des siècles. De 1293 à 1933, il fut installé au monastère appelé Deir Zafaran, près de Mardin, au sud-est de la Turquie. C’est dans cette région de vignes et d’agriculture qu’ont vécu la plupart des Syriaques jusqu’en 1915 lorsque le génocide perpétré contre les Arméniens les toucha aussi : les statistiques montrent qu’un tiers de la population syriaque fut anéanti, ce qui représente environ 200 000 personnes. A la suite de ce génocide, il fut décidé de transférer le siège du Patriarcat à Homs, en Syrie, et plus tard, en 1959, à Damas, capitale de la Syrie ; c’est là que réside l’actuel patriarche.

A Saydnaya (près de Damas), un grand monastère a été construit au début des années 2000. C’est la nouvelle cité patriarcale. Plusieurs bâtiments sont dévoués à l’apostolat et au Saint Synode. Le monastère St Ephrem est également de faculté de théologie.

eglise Au cours du XXe siècle et à cause de persécutions diverses et de conditions de vie difficiles dans un environnement mouvementé politiquement, les fidèles syriaques ont dû comme beaucoup de leurs coreligionnaires quitter leurs terres d’origine et se réfugier en Amérique, en Europe et en Australie.
Aujourd’hui il existe plus qu’une centaine d’églises dans toute l’Europe (environ une cinquantaine en Allemagne, une quarantaine en Suède, une dizaine aux Pays-Bas, quatre en Belgique et une en France) et trois monastères : Monastère de Saint Ephrem à Losser/Pays-Bas, Monastère de Saint Jacques de Sarough à Warburg/Allemagne, et Monastère de Saint Awgin à Arth non loin de Zurich/Suisse.

En France, actuellement la majorité des fidèles de l’église syriaque orthodoxe en France vivent en région parisienne en Seine-Saint-Denis où il existe deux paroisses.
L’Eglise en France dépend de l’évêque du diocèse qui regroupe la Belgique et la France : Son Eminence Mor Georges Kourieh.

Depuis le milieu des années 80, la communauté célébrait la Divine Liturgie dans des paroisses catholiques de la région de Montfermeil. En 1986, la communauté Syriaque orthodoxe de Paris (la plus importante de France) administrée par le RP Yakup Aydin décida de construire sa propre église afin de célébrer ses offices selon le rite et la tradition syriaque. L'objectif était aussi de permettre d’exercer diverses activités cultuelles et culturelles (catéchèse, lieu de rencontres de la communauté...). Après les préparatifs et la construction, l’église Sainte Marie à Montfermeil (93) fût consacrée par le Patriarche en 2004.

De nombreux fidèles sont arrivés depuis le milieu  des années 2010 venant principalement d'Irak. Ils ont fuit la répréssion antichrétienne de Daech. de nouvelles parroisses arabisantes se sont crées recemment.

Lieux de Culte en France :

Paroisse de sainte Marie Mère de Dieu

58 Avenue Daniel Perdrigée, 93370 Montfermeil

Liturgie le dimanche à 9h30

Site internet : ICI

Paroisse de Saint Severyos

Hébergée dans l’Eglise catholique saint-Christophe :

7 rue de l’Eglise, 93470 Coubron

la Liturgie est célébrée un dimanche sur deux.

Site internet : ICI

En régions :

69 - Lyon

Paroisse saint Ephrem3 rue Branly - 69100 Villeurbanne

37 - Tours

Messe célébrée dans l'église catholique latine St-Paul du Sanitas 37000 Tours

44- Nantes

Messe célébrée à  l'église St. Mathieu - 44000 Nantes

  • La Messe est célébrée aussi certain dimanches à Reims, Bordeaux,  Pau, et à Marseille et Vesoul, où il existe aussi des communautés qui se retrouvent de temps en temps.

Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
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patriarche-ignace-iiiA l’origine, l’appellation « syriaque » est destiné aux araméens et assyriens devenus chrétiens.
Les syriaques sont originaires de la Mésopotamie : ils vivent ou ont vécu dans des pays comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Iran et le sud-est de la Turquie.

L'Église Syriaque est l’église d'Antioche, dont le siège apostolique fut établi en l’an 37 ap. J.-C. par saint Pierre, le chef des apôtres à Antioche (ancienne capitale de la Syrie). À l'aube du christianisme, les membres de cette église ont été convertis au christianisme par les apôtres et les disciples. Ce fut à Antioche que les disciples de Jésus reçurent pour la première fois le nom de « chrétiens » (Ac 11,26).

L’Eglise syriaque catholique, unie à Rome, est une Eglise issue de la division de l’Eglise Syriaque orthodoxe au XVIIe siècle (voir plus bas).

Le rite liturgique est le rite Syrien occidental d'Antioche, la messe est célébrée en araméen-syriaque et en arabe.

L’Eglise syriaque catholique compte environ 175 000 fidèles : 100.000 au Proche-Orient en Irak, Syrie, Liban et en Jordanie et 50.000 en diaspora, principalement aux Etats-Unis et Canada, France, Soudan, Turquie, Australie...

Son Patriarche Ignace Youssif III Younan (élu en 2009) réside à Beyrouth au Liban et l’été dans le couvent de Charfet, célèbre pour sa bibliothèque où sont conservés plus de 3.000 manuscrits syriaques et arabes.
Il porte le titre de "Patriarche d'Antioche, la ville de Dieu et de tout l'Orient". Il est l’héritier de l’Église Apostolique d’Antioche, régie par le premier évêque martyr, saint Ignace. C’est pourquoi les Patriarches font précéder leur nom de celui d’Ignace, en signe de continuité apostolique.

S.B. Ignace Youssef III Younan était l'un des deux Présidents Délégués du Synode des évêques pour le Moyen-Orient (Rome, 10-24 octobre 2010). Il fait partie des 11 membres du Conseil spécial pour le Moyen-Orient, créé pour suivre le synode.

Site officiel de l’Eglise (en arabe) : http://www.syr-cath.org

icones-syr-cathoElle partage la même histoire, le même rite et la même langue que celle de l'Eglise Syriaque Orthodoxe, jusqu'au XVIème siècle (voir aussi les pages consacrées à l’Eglise Syriaque orthodoxe). A cette époque, le mouvement d'union, sous l'action des missionnaires occidentaux notamment capucins, et grâce aux Maronites, pénétra largement l'Eglise Syriaque. Avec Ignatius André Akhijan, évêque d’Alep, élu patriarche en 1662, l'Eglise prend le nom d'Eglise Syriaque Catholique.

Cependant les Syriaques Orthodoxes pour parer à ce mouvement de conversions, avec l’aide des turcs persécutèrent les Syriaques Catholiques. Les violences exercées contre ces derniers furent telles que leur petite Eglise manqua de disparaître et resta, du reste, sans Patriarche de 1706 à 1782. C’est au cours de cette période que le Métropolite Mikhael Jarweh, Archevêque Syriaque Orthodoxe d’Alep (Syrie), se convertit au catholicisme. En 1782, le Saint Synode de l’Eglise Syriaque Orthodoxe l’élit comme Patriarche. Il se fit reconnaître comme Patriarche de tous les Syriaques et demanda à Rome confirmation de sa charge.
En 1783, l’Eglise Syriaque Catholique a donc été constituée par le retour à la communion avec Rome d’une partie de l’Eglise Syriaque Orthodoxe.

Entre-temps, l’Eglise s’étant divisée, les membres opposés au rattachement à Rome réagirent et élisent un nouveau Patriarche orthodoxe dans leur camp, qui fut aussitôt confirmé par la Sublime Porte.

Face à ce changement inattendu, le Patriarche catholique Jarweh s’enfuit précipitamment à Bagdad et de là gagna la montagne libanaise où il s’installa en 1801, au Nord de Beyrouth, Depuis il y eut une série ininterrompue de Patriarches catholiques.

En 1830, le Gouvernement turc approuva la séparation civile et religieuse entre les deux Eglises sœurs. Ce n’est qu’en 1843 que le Patriarche Syriaque Catholique a été reconnu par le Sultan turc comme le chef civil de sa communauté.

Présence de l’Eglise en France

saint-ephremA la suite des guerres et des situations instables, les fidèles ont émigré un peu partout dans le monde, en particulier aux Etats-Unis, au Canada, au Brésil, au Venezuela, en Australie et aussi en Europe. En 1996 une Éparchie Syriaque Catholique a été fondée aux Etats-Unis. Plus du tiers des fidèles vit en dehors du Moyen-Orient.

La Mission Syriaque Catholique de France à Paris, a été fondée au début du XXe siècle. Elle sert les familles installées en France. Elle célèbre la liturgie dans l’église Saint Ephrem (attribuée à la mission syriaque le 16 septembre 1925), où une iconostase a été installée.
Ses fidèles sont principalement originaires de Syrie, Liban, Turquie, et Irak (la communauté a accueilli les martyrs réfugiés de l’attentat de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad du 31 octobre 2010).

Un prêtre syriaque catholique est le curé de la communauté (aujourd’hui le Père Pierre El Nader). Un prêtre est aégalement au service de la communauté à Tours (Nabil Poless)

A Paris, la messe est dite en araméen-syriaque et en arabe. Un livret avec le texte et sa traduction est fourni pour les francophones.

Lieux de Culte en France :

75 - Paris : Paroisse Saint-Ephrem,

17 rue des Carmes - 75005 Paris
Liturgie le dimanche à 11h00

Site internet : http://paroissesaintephrem.blogspot.com

13 - Marseille

église sainte Rita, 366 avenue des Poilus - 13012 Marseille

 37 - Tours : Mission Saint Joseph

église du Sacré Coeur

178 Rue de la Fuye, 37000 Tours

Messe le dimanche fin d'après midi

Facebook : ICI

67 - Strasbourg

église de la Sainte Trinité - rue Boston - 67000 Strasbourg

69 - Lyon

paroisse de la sainte famille (église st Paul) - 3 place Gerson - 690003 Lyon

 

Depuis l'exode des chrétiens de Syrie et d'Irak, des communautés sont aussi en cours de constitution. La Messe est célébrée un mois par fois et pour les fêtes. à

- Lille (59000),

- Besançon : église saint François d'Assise (25000),

- Belfort : église sainte Jeanne d'Arc, rue de Rome (90000),

- Nantes église saint Brice, 12 place saint Brice (Basse Goulaine 44115)

Un prêtre est aussi au service des Sanctuaires de Lourdes.


Ci-dessous, les articles en lien avec cette Eglise :
En cliquant sur les onglets ci-dessus, vous découvrirez l'Ordinariat des Catholiques.

vingt-trois-et-younanL’Ordinariat des catholiques des Eglise orientales a été fondé en 1954 par le Pape Pie XII. L’archevêque de Paris se voit alors confier la responsabilité pastorale des communautés catholiques orientales présentes en France (à l’exception des Arméniens, des Ukrainiens et des Maronites dotés de leur propre évêché quelques années plus tard). L’Ordinaire des catholiques des Eglises orientales a juridiction sur les prêtres et les fidèles des Eglises catholiques : grecque-melkite, syriaque, copte, chaldéenne, grecque hellene, russe, roumaine, et byzantin en langue française qui n’ont pas d’évêque en France, à la différence des Arméniens, des Maronites et des Ukrainiens catholiques qui ont leur propre évêque. Le premier Ordinaire en a été le Cardinal Feltin, Archevêque de Paris, qui a aussitôt érigé la plupart des paroisses de rite oriental en France et nommé leurs premiers curés.

Institués par le pape Pie XII (1939-1958), ces ordinariats sont au nombre de six dans le monde : Argentine, Autriche, Brésil, Espagne, France et Pologne. Institué en 1954, celui de la France est le second à être créé après celui du Brésil en 1951, le plus récent étant celui d’Espagne en 2016.

 

mgr-gollnishMonseigneur Laurent ULRICH, Archevêque de Paris, Ordinaire depuis janvier 2022, est assisté dans sa responsabilité pastorale par un vicaire général, Monseigneur Pascal Gollnish qui a pris sa fonction le 1er septembre 2014 (le Cardinal Vingt-Trois étant alors archevêque de Paris). Son prédécesseur Mgr Claude Bressolette (VG de 2004 à 2014) est aujourd'hui Vicaire Général émérite.

L’Ordinariat est en relation étroite avec la Congrégation romaine pour les Eglises Orientales, ainsi qu’avec les Patriarches des Eglises catholiques orientales qui résident dans les pays du Proche et du Moyen Orient, ainsi que dans les pays de l'Est.

Coordonnées des bureaux de l’Ordinariat

20, rue du Regard, 75006 Paris.
Téléphone : 01 45 49 10 90

Site internet : ICI


Ci-dessous, les articles en lien :
Les Byzantins en langue française

La paroisse catholique de rite byzantin Saint-Irénée de Lyon

Après la Première guerre mondiale les événements ont poussé sur les routes de l'exil de nombreux Russes notamment en France où ils pouvaient trouver du travail. Le prêtre lyonnais Paul Couturier  s'est trouvé confronté à ces émigrés russes, ayant tout perdu, gardant pieusement leurs icônes comme témoignage de la foi reçue de leurs ancêtres.

Un petit nombre de ces réfugiés a demandé d'entrer dans l'Eglise catholique. En Russie même, avant la Révolution, un petit mouvement catholique s'était développé à Saint-Pétersbourg et à Moscou.

Le 18 décembre 1932 était inaugurée une chapelle pour les Russes catholiques, placée sous le vocable de saint Irénée. Cette chapelle destinée en premier lieu aux Russes et autres slaves catholiques, devait permettre à ces émigrés de prier comme chez eux et aux catholiques lyonnais de découvrir une autre tradition liturgique.

Cette chapelle dès son origine prend donc deux dimensions, l’une pastorale à destination des catholiques orientaux de Lyon, l’autre œcuménique, permettant aux catholiques autochtones lyonnais de connaître les traditions spirituelles et liturgiques des chrétiens d’Orient.

La chapelle Saint-Irénée est devenue paroisse en 1956 à la suite de la création de l’ordinariat des catholiques orientaux de France.

Avec les nouveaux flux migratoires, elle accueillit des Italo-Albanais, puis des  Melkites, avec la guerre du Liban, et enfin des gréco-catholiques roumains et bulgares après la chute du rideau de fer. L'utilisation du français, langue commune de la communauté paroissiale, et celle des nouvelles générations, devint de plus en plus répandue dès la fin des années soixante-dix. C’est ainsi que la paroisse catholique slave devint la paroisse catholique de rite byzantin de Lyon, tout en veillant à préserver ses racines slaves.

Parallèlement, à partir de 1932, une paroisse hellène-catholique byzantine assez importante a aussi existé, mais au décès de son curé, en 1961, elle a été fusionnée avec la paroisse slave.

En 1991, à la demande du cardinal Decourtray, le lieu de culte est transféré au 6 de la place Saint-Irénée, dans la chapelle de l’ancien couvent des  religieuses du Bon Pasteur d'Angers.

A la suite des pères Léon Gédénoff, Nicolas Bradko, Pierre Kholodiline et Joël Courtois, le curé actuel de la paroisse est le père Emmanuel Fritsch.

Divine Liturgie Chaque dimanche et fête (sauf en août) à 10 h

Eglise : 6, place Saint-Irénée, Lyon 5e
Contact : Père Emmanuel Fritsch 25, rue Sala 69002 Lyon Tél 04.78.42.18.07

site internet de la paroisse

FB

 

Carmel Saint-Elie, près de Montbard.

1964 : au Carmel de Nancy, le décret sur l'œcuménisme du concile Vatican II trouve un écho pressant. La prieure, Mère Élisabeth avec l'accord de la communauté, envisage alors la fondation d'un Carmel de rite byzantin.
Le projet s'explicite peu à peu ; il est encouragé par les supérieurs et béni par le pape Paul VI.
Un statut approuvé par l'évêque permet aux sœurs engagées de prier les offices dans le rite byzantin. En 1971, cette "section orientale" est transférée au Carmel de Nogent-sur-Marne. La proximité de Paris permet une meilleure connaissance de l'Orthodoxie et l'apprentissage de la peinture des icônes.
en 1974 : les évêques de Nancy et de Dijon autorisent la fondation du Monastère Saint-Élie par quatre carmélites de Nancy, à Saint-Rémy (Côte d'Or).

En 1986, le monastère est canoniquement érigé en Carmel sous la juridiction de l'Ordinariat pour les catholiques orientaux en France, lequel délègue ses pouvoirs à l'évêque de Dijon. À la demande d'amis de diverses confessions chrétiennes, naît en 1991 une Fraternité Saint-Élie.

Les liens du monastère avec la Roumanie sont importants puisqu’un skite (petit monastère rattaché à un autre monastère) a été fondé en 1994 dans les Carpates orientales

La fête patronale se déroule chaque 20 juillet. En général dans les après-midi du 19 et du 20 se déroulent des conférences ou des carrefours. Une célébration des vigiles, le 19 au soir, et de la liturgie le lendemain matin se font essentiellement en français.

Monastère Saint-Élie

5, rue du Floquet
21500 SAINT-RÉMY

Offices :

En semaine : 6 h : Matines, 7 h : Divine Liturgie , 11 h 30 : Tierce-Acathiste-Sexte, 17 h : Vêpres
anche :
Samedi soir 18 h (en hiver 17 h) : Vigile de la Résurrection
dimanche : 9 h 30 : Tierce-Acathiste-Sexte, 10 h : Divine Liturgie, 17 h : Vêpres

site internet : www.monasteresaintelie.com

Monastère d'Aubazine : voir Eglise Grecque Melkite Catholique

(article non finalisé - d'autres monastères à venir)


Ci-dessous, les articles en lien :

Une émission des Eglises Orientales en France

Chrétiens Orientaux est consacré aux  Eglises non chalcédoniennes [Arménienne Apostolique, Copte Orthodoxe, Ethiopienne Tewahedo et Syriaque Orthodoxe] et aux Eglises catholiques orientales [Arménienne Catholique, Byzantine catholique en langue russe, Byzantine catholique en langue française, Chaldéenne, Copte catholique, Grecque-Hellène (Cargèse), Greco-catholique Roumaine, Greco-catholique Ukrainienne , Grecque-melkite catholique, Maronite, Syriaque catholique, et Syro-malabare (Inde)].

Replay : comment revoir les émissions ?

Les émissions sont disponibles pendant 30 jours après la diffusion sur le site de replay de France Télévision : www.france.tv

Il n'y a pas de DVD commercialisé de l'émission.

 

Chrétiens Orientaux
Foi, Espérance et Traditions

Une émission des Eglises orientales présentes en France sur France 2. Découvrez la Foi et les Traditions des Chrétiens d'Orient, le dimanche de 9h30 à 10h00 - 1 dimanche sur 4 et jours de fête

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