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dimanche 14 avril 2024 - 9h30 - F2
« Génocide de 1915 : ils savaient! »
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Le Génocide, perpétré par le gouvernement Jeune Turc dans l’empire Ottoman, à partir de 1915 a fait plus de 2 millions de morts : Arméniens, Chaldéens, Syriaques et Grecs du Pont.
Pourquoi les mains des bourreaux n’ont-elles pas été arrêtées ?
En Turquie, sur place, il y avait des ambassadeurs, des consuls, des missionnaires et des journalistes, surtout des allemands et des américains.
La première guerre mondiale avait commencé et l'Empire allemand était aux cotés de l’Empire Ottoman. Des dizaines de milliers de militaires étaient présents dans le pays.
De nombreux articles de presse ont été publiés dans le monde entier pour raconter avec de nombreux détails, quasiment en direct, l’extermination des arméniens. Et pourtant tout s’est passé selon le plan diabolique du pouvoir « Jeunes Turcs ».
Quelle a été la position des Allemands sur le Génocide ? y ont-ils participé ?
Que savait l’Occident de ce drame ? Pourquoi n’a-t-il que peu réagit ?
Que savait le Vatican ? qu’a fait son ambassadeur à l’époque ?
Avec la participation Raymond Kevorkian (historien, « Parachever un génocide » Ed Odile Jacob), Boris Adjemian (Historien – bibliothèque Nubar), Hans-Lucas Keiser (historien, « Talaat Pacha », CNRS Editions) et le père Vahan Ohanian (Mekhitariste – Ile saint Lazare à Venise)
Documentaire - du dimanche 14 avril 2024 - 9h30 - France 2 - écrit par Thomas Wallut et Guillaume Juherian. Réalisation : Guillaume Juherian.
pour aller plus loin : bibliographie
Raymond Kevorkian
" Le Génocide des arméniens " et " Parachever un Génocide " éditions Odile Jacob
Raymond Kevorkian et Yves Ternon "Mémorial du Génocide des arméniens" ed Seuil
Hans Lukas Kieser "Talaat Pacha", CNRS éditions
Boris Adjemian : Bliothèque Nubar CLIQUER ICI
Père Vahan Ohanian "The armenian Genocide" dans la presse arméricaine (consulter le monastère des Mekhiraristes à Vénise)
Homélie prononcée lors de la commémoration des martyrs du Génocide des arméniens
Dimanche 21 avril 2024 - homélie prononcée par mgr Dominique Blanchet (évêque latin de Créteil) lors de la Messe célébrée en rite arménien catholique - église St Sulpice Paris
Frères et sœurs, alors que nous commémorons le terrible génocide arménien de 1915, en comprenant que nous ne pourrons jamais clore cette mémoire, car elle désigne un abîme sans fond, de violence. Comment se fait-il que la capacité et l'ingéniosité de l'homme se mettent au service de l'extermination d'un peuple? D'où vient ce Mal, ce "grand Mal"? Voilà ce qui doit continuer d'habiter nos cœurs.
Ainsi faire commémoration aujourd'hui, c'est d'une part affirmer la dignité de vos parents en honorant leur mémoire, eux dont la vie a été radicalement méprisée par idéologie. C'est aussi poser pour aujourd'hui un acte de résistance au mal en gardant nos lampes allumées, nous rappelant comme le dit le livre de la genèse combien ce Mal est comme une "bête féroce tapie à notre porte, et qui désire nous dominer" (Gn 4,7). Nous la voyons continuer de sévir et menacer en divers espaces du monde où des hommes choisissent d'écarter, voire d'exterminer d'autres en raison de leur appartenance à un peuple, à une nation. Faisant acte de commémoration aujourd'hui, nous pensons à toutes les personnes dans le monde qui se sentent menacées en raison de leur appartenance à un peuple. Nous pensons bien sûr aux arméniens du Haut Karabakh ; nous pensons aussi aux ukrainiens, aux habitants d'Israël et de Palestine, aux victimes des conflits multiples en Afrique centrale; nous pensons hélas que les commémorations des terribles génocides du siècle passés peinent à guérir notre humanité de sa cécité sur ce dont elle est capable.
C'est ainsi qu'en ce 109ème anniversaire de ce si douloureux évènement, nous nous rappelons en cette célébration une autre réalité plus indépassable encore que le mal, celle de la victoire de Jésus-Christ sur le péché et sur la mort. Votre nation en a été le premier témoin comme peuple, accueillant le baptême. Ce témoignage se voit dans vos magnifiques paysages en Arménie avec ses églises et ses monastères nombreux. Ces pierres ne seraient rien sans le témoignage vivant jusqu'à aujourd'hui des nombreux arméniens dans le monde qui témoignent de cette victoire de Dieu sur toute force de mort, par la grâce de Jésus, Christ qui illumine le monde. Vos bienheureux et saints martyrs sont nombreux. Ils nous portent dans leur prière pour aujourd'hui, pour que notre foi ne défaille pas, à la vue du mal qui continue de sévir.
La joie dont nous parle les textes de l'Ecriture en ce jour, cette joie de Jésus qu'il souhaite voir habiter en nos cœurs est la joie de ceux qui se savent sauvés, victorieux de ces forces de mort par sa grâce. "Sans moi, vous ne pouvez rien faire " nous dit Jésus. Ces forces de mort sont de fait terribles et l'histoire nous le dit. Mais l'histoire nous dit aussi que Jésus a lui-même choisi de se laisser anéantir par ces forces pour se laisser relever par son Père. Dans le saint mystère de l'incarnation, Dieu a choisi de vivre notre condition humaine, jusqu'au bout pour la traverser en notre nom et nous permettre de traverser avec Lui. C'est ainsi que nous pouvons entendre ces mots de la première lettre de Pierre:" Que personne d'entre vous, en effet, n'ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur, ou comme agitateur. Mais si c'est comme chrétien, qu'il n'ait pas de honte, et qu'il rende gloire à Dieu pour ce nom-là."
"Comme chrétiens", notre foi ne nous préserve pas de l'épreuve mais elle nous la fait habiter avec le Seigneur Jésus. Lorsque nous demandons au Seigneur de nous écarter l'épreuve lorsqu'elle survient, nous le rejoignons à Gethsémani mais nous confondons parfois " être épargnés" et "être exaucés". Quelques chapitres précédant celui-ci, Jésus, devant le tombeau de Lazare s'écrit" Mon Père m'exauce toujours !". Ici il nous parle de joie qui sera parfaite...et quelques chapitres plus loin nous le verrons cloué sur le bois de la croix, mourir de notre mort. Peut-être laisserons-nous aller la même question que bien des témoins d'alors:" Si Ton Père t'exauce toujours, pourquoi ne te descend il pas de la croix? Pourquoi te laisse-t-il mourir de façon si infâme et si injuste?" Ces "pourquoi" habitent toujours nos cœurs devant la puissance du Mal et la douleur qu'il engendre. Comme croyants, nous faisons le pas de plus, celui de Résurrection.
Oui le Père a exaucé le Fils. Non Jésus n'est pas épargné. II l'avait bien sûr demandé à Gethsémani. Mais s'il n'a pas été épargné, il a été exaucé. C'est pour nous rejoindre précisément en ce fait que nous ne sommes pas épargnés, par ces violences, par cette "bête féroce tapie à notre porte" qu'il n'a pas été épargné lui-même pour que nous puissions traverser l'épreuve avec Lui et soyons exaucés, victorieux avec Lui
Comme chrétiens, reprenant les mots de la lettre de st Pierre lue à l'instant," ne soyons pas étonnés d'être éprouvés", mais soyons étonnés et confiants d'être exaucés.
Rappelons-nous alors le commandement de Jésus et sa solidité. Tenir en ses commandements est le seul chemin sûr, le seul en capacité de désarmer la violence.
La lettre de Pierre conclut ce petit passage en exhortant au bien. II ne s'agit pas d'une exhortation naïve mais bien d'une maxime de sagesse: " Ainsi, ceux qui souffrent en faisant la volonté de Dieu, qu'ils confient leurs âmes au Créateur fidèle, en faisant le bien.". Elle ressemble à celle de Paul dans la lettre aux Romains. " ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois victorieux du mal par le bien" (Rom 12,21)
Permettez-moi frères et sœurs de terminer ainsi cette homélie en vous redisant ma profonde communion en cette douleur et inquiétude pour les évènements sombres d'aujourd'hui, ma prière pour que nous soyons épargnés d'un nouveau drame, mais je voudrais surtout vous dire ma confiance, que notre prière est exaucée et nous fait déjà traverser toute épreuve avec la grâce du Christ qui nous précède.
Avec vous, je rends donc grâce à Dieu en ce jour, pour vous, pour les générations qui ont survécu au génocide, pour votre témoignage de foi et pour le bien que vous faîtes.
" Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples" nous dit Jésus. Que son Esprit vous aide et vous fortifie aujourd'hui. Amen.
Lectures : 1P4,12-19 / Jn 15, 5-14
Jeudi 9 mai 2024 - 9h00 (horaire inhabituel) - F2
« Le Mont Ararat »
L’Ararat est selon les Ecritures Saintes le lieu où l’arche de Noé s’est échouée après le déluge dans la Genèse. Saint Jacques de Nisibe a gravi au IVe siècle, une partie du mont et reçu, après une vision d’un ange, un morceau de l’Arche de Noé lui est apporté. Cette relique est toujours conservée à Etchmiadzine, le Saint Siège de l’Eglise Arménienne.
La Montagne située au cœur de l’Arménie historique est aujourd’hui située en territoire turc. Pourtant de l’autre côté de la frontière, en Arménie, c’est le symbole de la terre biblique chrétienne arménienne. Même pendant l’époque soviétique le blason de la république soviétique était l’Ararat !
Cette « montagne sacrée » est l’âme et la fierté des arméniens. Dans chaque foyer à travers le monde on en trouve une représentation. Ils l’appellent « le Massis ».
Quelle est l’histoire religieuse de cette montagne ? Que représente la symbolique de ce somment dans l’histoire et l’aujourd’hui du peuple arménien ? comment s’exprime son aspect populaire ? Que ressent un arménien lorsqu’il en fait l’ascension ?
Avec la participation Jean-Pierre Mahé (historien), Philippe Sukiasyan (Historien), Astrid Artin Loussikian, Houry Varjabedian et Garo Derderian (Association ARAM à Marseille) et Marc Soukiassian (Alpiniste)
Documentaire - du Jeudi 9 mai 2024 - 9h00 (horaire inhabituel) - France 2 - de Thomas Wallut et Guillaume Juherian (réalisation).
office d'intercession des Saints-Martyrs de 1915
PRIERE D'INTERCESSI0N
AUPRES DES SAINTS-MARTYRS DE 1915
Ô Christ, Toi qui es la couronne des Saints,
Sauve-nous et aie pitié de nous.
Ô Christ, Toi qui es la couronne des Saints
et qui entend les suppliques de ceux qui Te craignent,
Toi qui regardes avec amour et tendresse Tes créatures,
dans Ta Sainteté, par l’intercession de la Sainte Mère de Dieu et la prière de tous Tes saints, et des saints martyrs du Génocide des Arméniens morts pour leur foi et pour leur patrie,
Entends-nous du haut des cieux.
Entends-nous, Seigneur, et prends pitié de nous.
Pardonne-nous et libère-nous de tous nos péchés.
Rends-nous dignes de Te glorifier et de Te rendre grâce
avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles,
Amen.
Prière d'intercession de conclusion de l'office créé en 2015 à l'occasion de la canonisation des martyrs du Génocide de 1915
toutes les Eglises ne suivent pas le même calendrier
Pourquoi deux calendriers : « grégorien » et « julien » ?
S’il existe un seul calendrier civil pour toute la planète depuis le début du XXe siècle, dans la tradition des Eglises chrétiennes deux calendriers « cohabitent ».
En effet, jusqu’à la fin du XVIe siècle, le monde civil et le monde chrétien suivaient le calendrier « Julien » introduit par l’empereur Jules César en 46 avant Jésus Christ. Il remplaçait l’ancien calendrier « romain républicain » (dont l'origine est située en 753 avant Jésus-Christ, date de la fondation de Rome.).
Depuis l582, le calendrier « grégorien » a été introduit par le pape Grégoire XIII.
Pourquoi un pape a-t-il changé le calendrier ?
Le calendrier « Julien » est un calendrier solaire, mais dans sa composition, il ne reflétait pas correctement le suivi des planètes et surtout du soleil.
C’est cependant indispensable pour déterminer la date de la fête de Pâques. Pâques est célébré le dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. La définition a été établie par le Concile de Nicée en 325 : « Pâques est le dimanche qui suit le 14e jour de la Lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après. ». Ceci revêt aussi une symbolique importante car le Résurrection du Christ est la victoire de la lumière sur les ténèbres : et donc une nouvelle lune est importante. De plus, le Christ respectait la Tradition juive, et donc a célébré avant sa mort et sa Résurrection le repas de la Pâque juive. La date mobile, elle aussi, tombe à la première pleine lune après l’équinoxe de printemps.
Dans le calendrier « julien », la durée de l'année des saisons choisie par Jules César était de 365,25 jours exactement. Or, la durée de l'année des saisons réelle est de 365,2422 jours, donc une durée plus courte.
L'erreur d'origine de Jules César était imperceptible sur une année, mais elle avait donné un décalage de dix jours sur quinze siècles et les fêtes se produisaient de plus en plus tôt dans la saison. Au XVIe siècle, le retard du calendrier julien sur le Soleil, atteignait donc 10 jours.
Que se passa-t-il en 1582 ?
Pour corriger cela, le pape Grégoire XIII a décidé de supprimer dix jours d'un coup : du jeudi 4 octobre 1582 dans le calendrier « julien », la date du calendrier est passée directement au vendredi 15 octobre 1582 dans le calendrier « grégorien ».